Malgré tout

Chapitre 62

*POV d'Auriane*

Il est 6h30 mon réveil sonne. Je cherche à tâtons mon téléphone pour l'arrêter. Jordan lui n'a rien entendu et dors toujours comme un bébé. J'en profites pour ramasser ma serviette de la veille pour me couvrir pendant que je rejoins la salle de bain pour m'habiller.
Je pose ma serviette sur l'étendoir, commence à enfiler mes vêtements avant de me brosser les dents et les cheveux. C'est à ce moment là que je me rend compte que j'ai une marque en plein milieu du cou à gauche... Et merde... En plus je n'ai bien évidement rien qui puisse cacher ça vu que je ne maquille presque jamais je n'en ai pas emmener. Ce n'est pas comme si j'avais prévu de devoir cacher un suçon en venant ici... Bon et bien je n'ai plus qu'à laisser mes cheveux détachés et espérer que personne ne le remarque.
Je retourne dans la chambre où Jordan dort toujours. Je m'assoie sur le lit à côté de lui et lui caresse gentiment le dos pour tenter de le réveiller. Voyant que ceci n'a aucun effet sur la belle au bois dormant je viens l'embrasser sur la joue, puis de plus en plus proche de sa bouche jusqu'à ce qu'il finisse par réagir.

A : Enfin j'ai cru qu'une méchante fée t'avais jeté un sort, dit-je en riant devant sa confusion.
J : Qu'est-ce que tu me racontes, lâcha ce dernier dans un souffle les yeux mi-clo.
A : Rien, aller debout sinon tu va être en retard.
J : Mais heu laisse moi dormir...
A : Nan il est déjà 6h45, bouges tes fesses. Dis-je ne prenant l'oreiller qu'il venait de mettre sur sa tête
J : Raaah !... Et mais qu'est-ce que tu as dans le cou ?
A : Merde ça se voit tant que ça ??
J : Un peu que ça se vois, déclara-t-il tout en riant.
A : La faute à qui franchement !

Je lui relance son coussin à la figure pendant que ce dernier se fiche de moi.

J : Certainement pas la mienne.

Il continue à rire tout en m'attrapant par la taille pour me faire basculer allongé sur le lit à ses côtés.

J : Tu veux que j'en fasses d'autre, demanda-t-il en commençant à m'embrasse dans le cou.
A : AH NON ! Déjà que je ne sais pas comment je vais faire avec celui-là !

Je me débat pour qu'il me lâche et me relève avant de me retourner vers lui pour le regarder.

A : Tu fais chier, je savais que j'aurais pas du rentrer dans ton jeu.
J : C'est pas ce que tu disais hier soir, déclara-t-il avec une regard lourd de sous entendu tout en riant.
A : Bon aller bouge on va vraiment être en retard.

Au même moment quelqu'un toque à notre porte.

A : Oui ! On arrive ! Tu vois je te l'avais dit !

Je laisse échapper un soupire de désespoir en le voyant se lever toujours en se foutant de ma gueule.

—

C : Salut ! Oula on dirais qu'il y en a qui n'ont pas beaucoup dormi ici, dit-il en me voyant arriver
A : Ta gueule Corentin, t'as rien vu ok.
C : Et beh
J : Excuse là je crois que son nouveau look ne lui plaît pas trop, déclara Jordan en venant m'embrasser sur la tempe tout en continuant de rire.
A : Haha vous êtes hilarant. Bon aller on y va.

Nous partons en direction du circuit toujours avec la même équipe dans la voiture. Je cache mon cou comme je peux pour éviter une remarque de Lucas qui malgré tout me regarde étrangement.

L : Ça va Auriane ? Tu as mal au cou ?
A : Oui oui ça va.
C : Elle a du dormir dans une position pas très recommander c'est pour ça, dit-il en en pouffant.

Jordan le rejoint dans sa connerie, je leur jette un regard noir pour qu'ils se taisent mais bien évidement ils continuent de rire mais au moins il la ferme.

—

A : Je vous rejoins au self, il faut que j'aille au toilette.
L : Ok à tout de suite.

Je me dirige directement vers celle-ci en faisant mon maximun pour ne pas croiser trop de monde et éviter davantage d'embarra. Si je ne trouve pas de solution je devrais assumer mais bon en attendant faisons profile bas.
J'arrive dans les toilettes et tombe nez à nez avec la copine de Sidjil.

A : Ho salut ! Bien dormi ?
M : Super et toi ?

Je vois bien qu'elle remarque le suçon dans mon cou mais par politesse ne dit rien.

A : Ouais, bon je sais qu'on se connait pas hyper bien mais comme t'as pu le voir j'ai un petit souci, dis-je gêné en écartant mes cheveux. Est-ce que tu aurais de quoi cacher ça ?

Elle rit légèrement avant de reprendre :

M : Excuse moi
A : T'inquiète t'es pas le première aujourd'hui, dis-je en riant à mon tour.
M : Je crois que j'ai ce qu'il te faut.

Elle fouille dans son sac pour en sortir de l'anti-cerne et un pot de fond de teint.

A : Putain tu me sauves la vie.
M : De rien, tu veux un coup de main ?
A : Ça ne serait pas de refus, je suis pas la plus doué avec ça. Mais je ne veux pas t'embêter c'est déjà sympa de m'aider.
M : Tu ne m'embêtes pas du tout j'en ai pour deux minutes ne t'en fais pas !

Marine m'applique donc le maquillage comme une vrai pro et dissimule mon problème en quelques minutes à peine.
Je la remercie encore une fois pendant que nous nous dirigeons vers le réfectoire ou tout le monde est en train de déjeuner.

—

La journée se passe bien, les pilotes ont un cours le matin et partent sur le circuit l'après-midi. je continue à filmer tout et n'importe quoi pour que tout le monde y trouve son bonheur. J'ai même quelques rushs de connerie des équipes de prod, du circuit, et bien évidement de mes collègues youtubeurs.
Jordan sort de ses tours de pistes, j'en profites donc pour aller lui faire un petit coucou avant qu'il ne soit à nouveau occupé avec autre chose.

J : Hey ça va ?
A : Super et toi ? Demandais-je en venant l'embrasser.
J : Ça irait encore mieux avec un câlin.

Je lève les yeux au ciel en m'approchant de lui pour passer mes bras autour de sa taille.
C'est à ce moment là que Sidjil décide de débarquer son téléphone à la main en plein live Instagram.

S : Hello les amoureux ! Un mot à dire aux abonnés sur ce GP ?

Je lâche Jordan précipitamment ne sachant pas quoi faire d'autre et lance un regard noir à Sidjil qui comprend rapidement et trouve le moyen de rebondir sur autre chose. Malheureusement la machine est lancé et il est déjà trop tard pour réparer les dégâts.
Je regarde Jordan un peu déboussolée ne sachant pas quoi faire ni quoi dire. Ce qui devait arriver est arrivé mais je ne pensais pas que ceci se passerait comme ça. Nous avions réussi à rester tellement discret jusque là...

J : Ce n'est pas grave. On aurait bien du l'annoncer un jour ou l'autre, vu que cette fois c'est pour de bon. Dit-il avec un petit sourire.

Il me reprend dans ses bras et m'embrasse sur le front pour me rassurer.