Malgré tout

Chapitre 38

*PDV d'Auriane*

J'avais, jusqu'ici réussi à rester sereine et à ne pas me laisser submerger par mes émotions mais le fait de le prononcer à voix haute me fait prendre conscience de ce qui m'arrive.
Je n'ose pas lever les yeux par peur de voir de la colère ou encore de la déception dans ceux de Lucas. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j'ai ce sentiment de culpabilité qui me fait me sentir mal... comme si tout ceci était de ma faute, que j'aurais du faire plus attention.

L: Je ... heu... wow... Tu le sais depuis combien de temps ? Est-ce que Jordan est au courant ?
A: Je l'ai appris avant de venir... Et non Jordan n'est pas au courant tu es le seul à le savoir.

Incapable de retenir plus longtemps mes larmes je craque.

L: Ho non ne pleurs pas s'il te plait. Ça va aller, je suis là, dit-il en me prenant dans ses bras.
A: Pourquoi j'ai l'impression que tout est de ma faute, demandais-je entre deux sanglots.
L: Ce n'est pas ta faute voyons ! Ce n'est la faute de personne.

—

Je me réveille dans le canapé de mon frère, toujours dans ses bras. J'essaye de me lever sans le réveiller et ne sachant pas trop quoi faire en attendant, je décide finalement d'aller promener Natsu qui attend devant la porte d'entrée. Je laisse un mot à Lucas sur la table du salon, attrape la laisse du Shiba et sors sans faire de bruit. Je marche dans les rues de Paris en direction du parc que Natsu a l'air de bien connaître étant donné qu'il me traîne jusque là-bas.
Je me sens relativement calme ce matin, certainement dû au fait que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps avant de m'endormir. Je me suis toujours demander pourquoi on dormait mieux après avoir pleuré, enfin bon...
Une fois dans le parc je lâche Natsu afin qu'il puisse jouer avec ses copains. Tout en le surveillant du coin de l'oeil, je me pose sur un banc et respire profondément l'air encore bien frais de fin février. Je réfléchis un ce que je vais bien pouvoir dire à Jordan, j'essaye de m'imaginer toutes les situations possible dans lesquelles je vais bien pouvoir me retrouver.
Est-ce que je suis vraiment prête pour ça... Je ne me vois pas vraiment mère dans un avenir lointain alors à l'heure actuelle. Je ne connais même pas le point de vue de Jordan par rapport à ça. À vrai dire je ne pensais pas que cela nous arriverais si vite donc je n'ai jamais pris la peine de lui poser la question.
Je suis sortie de ma rêverie par une dame assez âgé me demandant si elle peut s'assoir à côté de moi.

A: Bien sûr allez-y, lui dis-je en souriant et en lui faisant un peu plus de place.
Dame: C'est très aimable à vous jeune fille !

Je regarde Natsu jouer avec un petit Yorkshire avant de commencer à me replonger dans mes pensées.

Dame : Vous êtes nouvelle dans le coin ? Je ne vous avait jamais vu ici avant. Déclara cette dernière m'obligeant encore une fois revenir sur terre;
A: Ho non je suis juste venu pour promener le chien de mon frère.
Dame : Je ne savais pas que les fratries s'entraidaient encore de nos jours. Les gens deviennent tellement individualiste...

Je tourne la tête vers elle et la vois regarder dans le vide.

A: Je suis d'accord avec vous mais j'ai encore espoir que les choses changent et de pouvoir participer à ce changement.
Dame: Vous en avez de la chance. J'étais comme vous étant jeune... Me dit-elle en me regardant avec un petit sourire presque triste.
A: Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis à ce point ?
Dame: L'abandon, la solitude, ainsi que l'âge. Aujourd'hui la seule personne sur laquelle je suis sur de pouvoir compter c'est cette petite boule de poil.

Elle pointe le petit chien qui jouait avec Natsu quelques minutes auparavant, avant de poursuivre.

Dame: Elle est la seule qui ne m'ai pas oublié.
A: Je suis sur que ce que vous dites est faux, il y a bien des gens qui vous aime ! Vous n'avez pas de mari ?
Dame : Mon mari nous a malheureusement quitter il y a de cela 10 ans.
A: Ho je suis désolé je n'aurait pas dû...
Dame: Vous ne saviez pas, il n'y a rien de mal à cela.
A: Vous n'avez pas d'enfants non plus ?
Dame: J'ai deux fils, mais l'un est partie vivre à l'autre bout du monde et l'autre vit une vie de chef d'entreprise, donc vous imaginez bien que je ne les vois pas souvent. Malheureusement J'ai peur que le jour où je ne serais plus là ma pauvre Cali se retrouve seule, dit-elle en regardant avec adoration son petit chien. Mais bon vous n'êtes pas là pour m'entendre parler de ma vie, dit cette dernière en me souriant.
A: Ça ne ma dérange pas du tout ! Vous avez l'air d'en avoir besoin.
Dame: Vous êtes vraiment une jeune fille admirable. Vous restez là à écouter une vielle dame parler de sa vie lorsque d'autre ne l'aurais pas laisser s'asseoir, vos parents doivent être très fier de vous.
A: Je suppose, déclarais-je en plongeant mon regard dans le vide.
Dame: Je ne doute pas une seule seconde que quel que soit l'endroit où ils sont actuellement ils le sont, dit-elle en posant sa main sur la mienne et en m'adressant un énième sourire. Je suis sur que le jour où vous en aurez à votre tour vous saurez faire en sorte qu'ils s'entraident et qu'ils laissent une vielle dame tel que moi s'asseoir à côté d'eux. Mais vous avez encore le temps, vous êtes jeune.

Et pourtant ceci pourrait arriver plus vite que ce que j'aurais jamais pu l'imaginer, pensais-je

Dame: Bon ce n'est pas tout mais il faut que je rentre ! Heureuse de vous avoir rencontrer jeune fille !
A: De même mais appelez-moi Auriane.
Dame: Appelez-moi Jeanne dans ce cas !

Je farfouille dans mes poches à la recherche d'un petit bout de papier que je trouve finalement. J'y gribouille une suite de nombres et le tend à Jeanne.

A: Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit ou juste envi de parler n'hésiter pas à m'appeler.
Jeanne: Vous êtes vraiment un ange. Dieu vous le rendra !

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Et un chapitre en plus un !

Rien de particulier à vous dire 😅.
J'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous a plus !

Bisou 😘