Chapitre 17 / Réveil

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POV Moon :

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POV Moon :

Je me lève en sursaut, la tête qui tourne. Je n'aurais pas dû me redresser aussi vite ! Je grogne en refermant les yeux, la main sur le crâne. Un raclement de gorge me parvient alors et je rouvre les paupières très lentement parce que je sens le sermon arriver. Je me sens faible, je n'ai aucune force. A quand remonte mon dernier repas ? Hier matin, je crois. Ou avant-hier. On est quel jour, au fait ?

Quand je daigne enfin regarder autour de moi, je vois Lily face à moi, furieuse, les bras croisés et le regard meurtrier. Je me recroqueville un peu plus dans ce canapé où j'ai passé la plupart de mes journées ces derniers temps quand je vois à ses côtés Jacob et Evie. Maintenant, je suis sûre de me faire taper sur les doigts.

"Debout, Glados, siffle Evie entre ses dents. Tu peux te lever, au moins ?

J'hoche la tête et me redresse, chancelante. Sans hésitation, Lily m'attrape fermement le bras et me traîne vers la cuisine. Je la remercie silencieusement. Je vois et surtout je sens un plat, un vrai. La vapeur qui s'en dégage me fait tourner la tête, à moins que ça ne soit la fatigue. Après tout, je n'ai pas réellement dormi depuis deux mois.

-C'est pour toi, me lâche sèchement la blonde en désignant le superbe plat qui me donne envie.

-Merci, dis-je dans un murmure en observant le morceau de poulet, les frites et les quelques légumes.

-Et je l'ai fait moi-même, dit Jacob avec une lueur de fierté dans les yeux.

-Dépêche-toi de manger, on doit sérieusement parler." Sort Evie en pianotant sur le plan de travail de ses ongles.

J'ai déjà vu sur Alisia et même goûté  à de réels repas comme celui là mais ce n'est pas aussi fidèle que la réalité, et je m'en rends compte en mordant dans un blanc de poulet luisant d'huile. Je lâche un soupir de soulagement, essayant temporairement, le temps de mon repas, de me soustraire aux regards meurtriers de mes amis. Le silence qui nous enveloppe, uniquement perturbé par les bruits de mes couverts, est lourd de sens : ma dépression et mon addiction à Alisia doivent s'arrêter là.

Une fois que j'ai fini de manger et de déposer les couverts dans l'évier, je me sens mieux, en vie. Je rejoins mes amis, toujours autour du plan de travail et ose relever la tête. C'est avec surprise que je vois les regards inquiets de mes amis, une inquiétude qui a surpassé leur colère. Mais honnêtement, je sais pas quelle émotion est la pire. Je leur ai fait du mal, je le sais. Je sursaute en repensant à un élément important et lâche :

"Vous avez pu trouver les clés du jeu finalement ?

-Enfin, tu t'en rappelles ! C'était y'a deux mois, merde ! S'emporte Lily. Mais je vais laisser Evie t'expliquer, ça ne s'est pas passé comme prévu. Et avant ça, on doit t'engueuler quand même.

-Je sais que j'ai fait de la merde, les devance-je en mordant avec plaisir dans les frites.

Elles sont longues et fines et je ne suis pas très à l'aise avec des couverts. La seule fois que j'en ai manié, c'était sur Alisia, il y a 4 ans, je crois. J'arrive néanmoins à couper mes frites et à utiliser ma fourchette pour les manger. Je me sens bête, observée ainsi, à faire des gestes inhabituels. Je mâche bien, toujours consciente de la politesse à table, puis reprends :

Réalité augmentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant