Love Equation - New Story [Terminé]

Chapitre 16

NORA

J'abaisse la poignée qui est maintenant imprégnée de pâte à crêpe et ouvre la porte.

- COUCOU ! cria Maria avant de s'introduire dans la maison.

Elle s'arrête soudainement puis me scrute des pieds à la tête.

- Qu'est ce que c'est que ce truc ?

C'est une fois sa remarque faite que je sens le liquide collé d'une façon désagréable.

- C'est... de la pâte à crêpe, répondis-je.

- Hm, je vois.

Pendant que je quitte l'entrée, ma meilleure amie s'est déjà rendue à la cuisine alors que je l'entends saluer Liam.

Lorsque j'arrive, je remarque qu'il est en train de ranger la cuisine. J'aimerai l'aider car c'est ma responsabilité, mais après ce qu'il c'est passé, je préfère encore passer pour une fille irresponsable.

Après quelques longues minutes à tirer Maria hors de la cuisine, nous nous retrouvons finalement dans ma chambre. Et je ne sais pas par où commencer.

- Alors ? Tu l'as embrassé ? demanda-t-elle tout excitée.

Je réponds d'un léger hochement de tête, le regard fixé sur ma couette.

C'était pourtant elle qui m'avait conseillé, à la plage, de faire le premier pas. Seulement, ce n'est pas parce que c'est Maria qui l'ait dit que ça devait absolument se passer comme je l'espérais.

- C'est super ! Alors, pourquoi tu as l'air... dépitée ?

- Il m'a repoussé, dis-je sèchement.

Je relève la tête et vois son sourire disparaître en même temps que sa bonne humeur ne s'évapore.

- Comment ça ?

Elle s'assoit à son tour par terre, en face de moi en attendant une explication.

- Ba... on voulait juste faire des crêpes, on a fini par faire une bataille de pâte à crêpe, et j'ai fini par l'embrasser, énumérai-je en jouant avec mes doigts.

Je fais une pause de quelques secondes puis reprends.

- Et c'était bien, on s'était embrassés pendant plusieurs minutes mais à un moment il s'est éloigné puis il m'a dit qu'il ne voulait pas faire ça, finis-je en lui lançant un regard de détresse.

Elle me prit dans ses bras puis murmura un "désolé".

Mes yeux étaient humides mais je refusais de pleurer pour quelque chose de si... petit. Car chaque fois que des larmes menacent de couler, je me rappelle ce qu'à vécu Louise et que certaines personnes vivent des événements bien plus grave que moi. Alors, je ravale mes larmes.

Lorsque Maria se sépare de moi, j'éclate de rire à la vue de ses habits tout salis. Elle se scrute elle-même puis reporte son regard sur moi, comme une accusation.

- Merde, lâcha-t-elle.

Elle touche la pâte du bout de ses doigts d'un air dégoûté.

Pour ma part, je me lève et choisit un t-shirt et un short à lui prêter. Je ne vais pas laisser traîner avec des habits plein de pâte à crêpes.

Après que Maria se soit changée, je lui affirme d'un air blasé que je dois aller me laver. Et comme nous l'avons déjà fait plusieurs fois, mon amie restera à proximité pour parler avec moi. Tant qu'elle ne me regarde pas, ça ne me dérange pas. Et Maria adore jouer le rôle de la psychologue alors si elle peut m'aider à me comprendre, ça me serait d'une grande aide.