Love Equation - New Story [Terminé]

Chapitre 13

NORA

À travers la fenêtre, le soleil brille, m'illumine le visage et me fait plisser les yeux. Le vent fait bouger les feuilles des arbres, dont quelques-unes qui tombent au sol. Les élèves envahissent la cour et occupent les nombreux bancs en béton.

Aujourd'hui, je n'ai cours que la matinée. C'est cela qui m'a motivé à me lever de mon lit chaud, ce matin. Quatre heures assise ne vont pas me tuer, non ? Seulement, ce qui m'importune légèrement est que je n'ai pas vu Liam depuis que nous sommes arrivés ensemble au lycée. Car de ce que j'ai compris, Louise et lui resteront quelque temps à la maison dû à l'événement actuel. Sa présence est devenue banale et j'ai même l'impression qu'il me manque un peu lorsqu'il n'est pas à mes côtés pour me redonner le sourire.

Mon coude est sur ma table et mon menton rempli la paume de ma main, soutenant ma tête droite. J'observe toujours le paysage s'offrant à ma vue. Le ciel, les nuages et les oiseaux attirent mes yeux tels des aimants, plus que mes oreilles ne sont attirées par les paroles de mon professeur d'histoire.

Soudain, ma vue est barrée par... une main ? Je tourne ma tête et adopte une position plus adaptée en retirant ma mâchoire de ma main et étirant mon bras le long de mon corps.

Lorsque je pivote mon regard, je tombe sur M. Martin. Ses yeux me transpercent et je sens la menace dans ses iris. Ses sourcils sont froncés tandis qu'il continue d'agiter sa main devant à quelques centimètres de mon visage.

-Mademoiselle Torres, pouvez-vous répondre à ma question ?, commence-t-il.

Je deviens rouge car toutes les têtes se sont retournées vers moi. De plus, je n'ai aucune idée de la question dont il me parle. J'admets que je ne prêtais aucune attention à ses dires, mais rendre le cours intéressant fait partie de son travail !

- Désolé Monsieur, je n'écoutais pas. Est-ce-que vous pouvez répéter s'il vous plaît ?, dis-je d'un air coupable.

Son visage se crispe et devient de plus en plus menaçant alors qu'il feint une mine choquée.

- Vous êtes insolente, en plus de ne pas m'écouter, se plaint-il pendant que je le regarde surprise de ses faux propos, je ne tolérerais pas ce comportement plus longtemps. Alors soit vous assistez convenablement à mon cours, ou alors vous quittez cette salle, ajoute-t-il en pointant du doigt la porte.

Je serre les dents et mords ma lèvre inférieure. Mon cœur bat tellement vite que je peux le sentir à travers ma peau.

Mes mains s'emparent seules de ma trousse, mes feuilles de mélangent et je pense déjà au temps que je vais prendre à les remettre en ordre. Mes jambes s'étirent et je me retrouve debout. J'enfouis le contenu de mes mains dans mon sac et referme grossièrement la fermeture éclair.

Je sens toujours le sang pomper mon cœur et la colère monter petit à petit, mais je ne prononcerais aucun mot par peur de manquer de respect à mon professeur malencontreusement.

Ce n'est pas la première fois qu'il me reproche quelque chose que je n'ai pas fait. Je ne le déments pas, je n'écoutais pas, mais en aucun cas je n'ai été insolente. De toute manière, j'ai bien remarqué qu'il ne m'aime pas et que le favoritisme est son meilleur ami. Ma réaction n'est donc pas impulsive, c'est un tout.

Je parcours la salle alors que je sens mes jambes se transformer en coton. Autant d'attention me met en panique. Je jette un regard à Maria qui me sourit et qui redresse son pouce afin de me rassurer.