Art. 16 | Étymologie

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Cady

Rien que de repenser à l'instant de tout à l'heure, j'ai déjà des suées froides et mon bas-ventre qui s'agite. Oh Bale...

Il est tout l'inverse que l'homme que j'imaginais et bien plus encore.

Je sors de la voiture et il vient me trouver,

— Dois-tu vraiment partir ?

Ses mains se posent sur mes hanches et il regarde le ciel, comme pris d'un combat intérieur.

— Malheureusement oui, et toi ne peux-tu pas revenir avec moi là-bas ?

— Peut-être que je peux arriver au matin.

— Je laisserai une clé pour toi à la réception.

Je commence déjà à partir avec ma petite valise. J'essaie de faire court, car j'ai l'impression qu'on me blesse quand je m'éloigne. Je ne le comprends pas. Je ne peux pas réellement devenir accro à un homme. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Le pilote attrape ma valise et la monte en faisant un signe de tête à Bale.

— Procureure Pen ?

Je me retourne, ce que je ne faisais pas, par peur de montrer un peu trop ce que notre séparation me provoque. Il a ses mains dans les poches de son pantalon noir, ses manches de chemises blanches retroussées sur ses coudes pour me laisser admirer ses veines saillantes. Ses lunettes fixées sur son nez et ses cheveux placés en arrière dont quelques mèches tombent sur son front me donne envie de le croquer.

Oh Jesus...

— Merry Christmas.

Son accent anglais me fait fondre, mais je me contente de ne rien laisser paraitre en affichant un sourire confiant.

— Joyeux Noel, Bale Windsoor.

Et sur ces mots, j'entre dans l'avion.

— La voilà !

Betty frappe dans ses mains de derrière son bar. Il s'est fait beau ce soir.

— Je rêve où je vois une chemise ?

— Il a sorti le grand jeu, lance Ben qui se tourne en avalant une poignée de cacahuètes.

Je pars l'embrasser.

— Simple hapiness.

— Brut épaisse.

Betty fait le tour de son comptoir et vient m'embrasser à son tour

— Joyeux Noel, petit ange.

— Joyeux Noel ! Réponds-je.

Il met un bras au-dessus de mes épaules et m'amène vers la sortie en lançant son torchon fétiche sur le bar.

— La boutique est fermée, Cat nous attend chez elle depuis environ une heure.

— Et elle ne cesse de m'appeler, grogne Ben, irrité.

J'avoue que sur ce coup, c'est ma faute. Je suis parti un peu trop tard de New York, le temps avec Bale sur le bateau a semblé comme.. Suspendu.

Nous y allons en marchant, Betty nous raconte des anecdotes sur certains mecs du bar et Ben à quel point, les scandales se multiplient en ce moment. Rien que ce matin, il a reçu des photos anonymes d'une de nos députés avec deux femmes qui ne sont certainement pas la sienne. Bien-sûr, ce n'est pas comme pour moi, les photos apparaitront lundi matin.

— Disons que je lui laisse au moins l'opportunité de passer un bon noël, ricane-t-il.

Je lui mets un coup de coude dans les côtes.

NightwolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant