Art. 17 | Wolf

482 35 5
                                    




Bale

Elle m'a choisi.

Moi.

Sans le masque.

Juste moi.

La peur qui me consumait s'est évaporée. 

Elle m'a choisi. 

Et maintenant, je dois lui dire la vérité. 

Je reçois un sms d'elle qui me dit que la clef est à la réception.

Je suis obligé d'aller faire mon devoir et après avoir livré sept personnes aux forces de l'ordre, je me change enfin et me dirige vers son appartement.

Je dois trouver le moyen de lui dire, sans hésiter, dès qu'elle ouvre la porte.

La clef récupérée, je la glisse dans la serrure et ouvre la porte. Le noir.

Heureusement, je connais à peu près son appartement et je me dirige directement vers la chambre. Il doit bien être cinq heures du matin.

Je toque à la porte. Aucune réponse. Je pousse.

Elle est là, endormie au bout de son lit. Son peignoir soyeux brille avec la lumière de sa veilleuse en forme de lune. 

Je m'approche d'elle à pas de loup, balayant ses cheveux de son visage. Elle a l'air trop paisible pour que je la réveille. J'enlève doucement mes chaussures et mes chaussettes et ma ceinture pour venir m'allonger derrière elle. D'instinct, elle vient coller son dos à mon torse en me faisant frissonner. Ma main vient trouver son ventre et je lui embrasse l'épaule.

Comment quelqu'un peut prendre une place si importante en quelques jours seulement ?

Je mens.

Elle a toujours eu cette place. Pas une seconde j'ai arrêté de penser à cette fille. 

— Bale ? Chuchote-t-elle.

— Chut, dark hapinness, dors.

J'inspire son parfum de fleurs et me sens si bien que je pourrais mourir. 

Ma queue se réveille aussi, comme à chaque fois que je me trouve dans la même pièce qu'elle. 

Elle se redresse et s'assoit sur le bord du lit en fronçant les sourcils

— Non, j'ai.. Je t'ai préparé une surprise.

— Comment ça ?

— Emmène-moi chez toi.

Je fronce carrément des sourcils, mais elle insiste. Elle se lève, met son manteau et ses nouveaux bébés au pied et je siffle pendant qu'elle roule des hanches.

Elle prend deux gros sacs avec elle et après les avoir chargés dans le coffre, je lui ouvre la portière. Elle reste dans les vapes le long du chemin, et se reveille en sursaut quand nous arrivons dans l'allée.

— Merde, je viens de dormir tout le trajet.

— Et je suis heureux que tu le fasses, dis-je, honnête.

Je l'escorte à l'intérieur et elle monte directement les escaliers vers ma chambre. J'admire sa silhouette gravir les marches avec ses talons. Je n'ai jamais aimé quelque chose en particulier au lit, et quelque chose me dit que Cady me fera tout découvrir d'une manière intense, mais les talons qu'elle porte me font bander encore plus fort. Je l'imagine nue, avec eux comme seul habit. 

— Tu attends là cinq minutes, ok ?

Je m'exécute, les mains dans les poches en imaginant ce qu'elle a pu réaliser sans m'arrêter sur quelque chose.

NightwolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant