Art. 18 | Infraction

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Cady

Il est le Nightwolf.

Je me sens trahi, à la fois admirative. C'est lui. Le même homme que j'admire et celui que j'exalte. Mon cerveau met un peu de temps à l'accepter, mais la réponse était sous mes yeux depuis le début. Son arrivée en ville en même temps que lui, sa taille, son odeur et cette attraction étrange. Je ne la vis avec personne d'autre.

Il vient m'embrasser, d'abord lentement, pour s'assurer que je vais bien. Puis quand je m'abandonne enfin dans son étreinte et mon désir fiévreux, il approfondit le baiser. J'entoure ses hanches de mes jambes et il me ramène dans la chambre.

Je lui fais confiance.

J'en suis sûre.

Il allait me le dire, et avant il n'aurait pas pu.

Ça aurait été trop dangereux pour lui.

— Pose ta question, dis-je quand il m'amène sur le lit et me touche avec vénération.

— Me pardonneras-tu ?

— Essaye encore.

Il s'arrête, me dévisage et sa pupille se dilate

— Dis-moi ce qui t'a fait si peur quand j'ai voulu enlever ton pantalon dans l'avion.

J'assimile une seconde. C'était ce que je voulais, mais le dire en est une autre.

— Si tu ne veux pas répondre, je..

— Non c'est le marché, je me laisse allonger et regarde le plafond, mon.. Père, aussi mort soit-il, abusé de moi. Je ne m'en souviens pas, j'étais trop jeune, seulement, j'ai retrouvé des écrits de ma mère. Elle décrivait ce qu'il m'a fait subir. Que les hommes sont hideux et pourris jusqu'à l'os. Et je l'ai cru, j'en étais persuadée, puis j'ai rencontré Ben, et j'ai compris qu'il y avait des exceptions. Ainsi que Betty. Mais... je n'ai jamais réussi à...

Je recouvre mon visage de mes mains, honteuse et il les retire.

— Tu veux dire que tu n'as jamais...

— Si ! Enfin pas complètement, une fois, avec un mec de l'école de police, je... on a essayé et j'ai paniqué en cours de route on va dire.

Il m'embrasse le bout du nez, et absorbe des larmes dont je ne mettais même pas aperçue qu'elles coulaient.

— Tu trouves ça pitoyable, hein ?

— Pose-moi ta question, me coupe-t-il

— Quoi ?

— Pose ta question.

— Je l'ai déjà fait.

— Tu en as le droit à une autre.

Je réfléchis. Il pense à quelque chose en particulier et une question roule dans mon esprit depuis hier.

— Pourquoi ne veux-tu pas que j'enlève ta chemise ?

Il se recule et descend du lit, sa chaleur me manque instantanément. Ses doigts commencent à déboutonner chaque bouton avec lenteur.

— Je t'ai expliqué pour mon accident. Ce que personne n'a jamais vu, c'est l'ampleur des dégâts.

Il finit de défaire sa chemise, mais ne s'arrête pas là. Il enlève son pantalon, puis son caleçon.

— Sache que rien que tu puisses dire pourraient arrêter de me donner envie de toi. Ça en est la preuve.

Il baisse les yeux sur son... énorme truc dressé face à moi. Et je caresse du regard le reste de la magnificence de son corps. Tout est musclé, travaillé, tendu, pas un gramme de graisse, et c'est là que je vois les cicatrices. Toute la partie droite est râpée, comme brulé et des cercles en métal noir serrent son bras, son flancet sa jambe. Il semble traverser sa peau et cela me fait mal, rien qu'à le voir. Àquel point souffre-t-il ?

NightwolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant