9 - Evan

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Je finis de ranger la cuisine, puisque Cassie et Milan ont disparu dès qu'ils ont fini de manger, pour faire quoi ? Je ne veux pas le savoir. J'ai donc proposé à Samson de finir de ranger seul et j'ai interdit à April de s'occuper de quoi que ce soit dans son état. Et puis j'ai besoin d'être seul. Seul avec tout le bordel qu'est ma vie.

Comment vais-je devoir annoncer à mes sœurs que leur mère va mourir ? Comment vais-je expliquer à Livia que son père ne sera pas là à son anniversaire ? Comment vont-elles réagir ? Est-ce que je devrais appeler une psy ? Est-ce que je devrais arrêter mes études et revenir à la maison ? Est-ce qu'elles vont m'en vouloir ? Est-ce qu'elles vont surmonter ces épreuves ?

Je dégouline.

Hein.

Je prends conscience de mon t-shirt trempé et de mes cheveux gouttant sur mon front. Je relève les yeux et tombe dans ceux d'April. Elle a une carafe vide dans les mains et elle me regarde avec tant d'inquiétude.

- Qu'est-ce qui te prends ? Elle grimace et pose la carafe sur le meuble de la cuisine.

- Tu tremblais et tu ne respirais presque plus... Tu faisais une crise d'angoisse. Je fronce les sourcils avant d'enlever mon t-shirt.

- N'importe quoi je ne fais pas de crise d'angoisse. Elle met quelques secondes avant de me répondre.

- Je rêve de continuer cette conversation, mais pour ça, il va falloir que tu remettes un t-shirt. Je souris et la regarde, elle porte une des jupes courtes de Cassie et un de ses t-shirts trop grand, ses cheveux relevés en un chignon flous.

- Fallait y penser avant de m'arroser. Après, si tu as trop de mal à réfléchir, on peut toujours reporter cette discussion. Je m'approche d'elle, assez pour sentir son souffle dans mon cou. Sauf qu'on parle d'April Sands et que rien n'est jamais aussi simple. En disant ça, j'ai allumé son côté joueuse.

Je vais perdre, je le sais.

Elle mordille sa lèvre et fait glisser le bout de ses doigts sur mon torse.

- Tu veux savoir pourquoi je t'appelle joli cœur ? Obnubilé par ses mains sur mon corps, j'acquiesce.

- Je veux des mots, Evan.

Mon prénom dans sa bouche.

- Je veux savoir pourquoi tu m'appelles "joli cœur". Je replace une de ses mèches derrière son oreille avant de jouer négligemment avec la bretelle de son soutien-gorge. Elle tire brutalement sur la chaîne autour de mon cou, me collant à elle, le mur plaqué contre son dos.

- Parce que ce soir-là, quand je t'ai parlé, j'ai vu ton cœur dans tes yeux verts. Elle incline mon menton de manière à ce que nos fronts se touchent. Nos respirations se mêlent et a chacune de nos respirations, ses seins viennent frôle mon torse en une délicieuse torture.

- Et qu'a-t-il de particulier ? Je laisse retomber sa bretelle de soutien-gorge, laissant mes mains passer sous le bas de son t-shirt. Mes doigts remontant doucement sur son ventre caressant chacune de ses courbes.

- Ton cœur... Elle gémit quand mes mains caressent le haut de ses seins. Je ris dans son cou et dit d'une voix basse :

- Des mots, je veux des mots, mon cœur. Ses mains s'aventurent à la lisière de mon jean, je cille un instant avant d'embrasser délicatement sa clavicule. Avec une de mes mains, je m'aventure sur ses côtes, l'attirant vers moi, pour pouvoir décrocher son soutif. Mon geste lui arrache une grimace de douleur. Elle l'a masqué vite, très vite, mais pas assez. Je lâche sa poitrine et pose mes mains au-dessus de son t-shirt sur ses hanches. Elle râle avant de laisser sa tête retomber contre mon torse. Ses cheveux viennent chatouiller mon menton et son souffle me fait frissonner.

Evan & AprilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant