Chapitre VI - Cohabitation

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J'ai eu une de ces peurs quand je l'ai trouvé par terre baignant dans son sang. Je n'ai pas envisagé une seule seconde de la laisser la. Pas parce que je dois sauver tout le monde, mais surtout parce qu'une petite voix intérieure m'ordonnait de l'aider lui. Je l'ai soigné et transfusé avec mon propre sang, chose strictement interdite quand on ne connait pas les antécédents du patient et encore moins son groupe sanguin mais tant pis. Je l'ai fait pour qu'il ne meurt pas, pour ne pas être seule de nouveau. Heureusement pour moi, tout a bien fonctionné et en transfusant via une poche, j'évite les maladies transmises par voire sanguine mais quand même je ne comprends plus ce qui m'arrive. Je ne comprends pas qui je suis ni pourquoi je fais tout ça.

Plusieurs heures ont passé depuis que je l'ai difficilement mis au lit alors j'entré-ouvre la porte pour voir s'il est réveillé. Il a les yeux ouverts mais les lèvres plutôt blanches, symbole d'une grande perte de sang. Il doit à tout prix se ménager.

« - Tu dois rester allonger. Tu as perdu beaucoup de sang. Tu m'as fait vraiment peur.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Tes points de sutures ont sauté quand tu as du bougé la bibliothèque. Heureusement qu'il ne m'ai rien arrivé sinon tu serais mort ici sans qu'on retrouve jamais ton corps, me dit-elle un grand sourire aux lèvres. Une chance pour toi que j'ai un groupe sanguin universel. Je t'ai fait une transfusion avec mon sang. Je n'avais pas vraiment la choix ... Il faut que tu te reposes. »

J'observe ses réactions pour comprendre pourquoi je l'ai retrouvé à moitié mort derrière la bibliothèque. Pourquoi faire une chose pareille ? Est-ce qu'il essaye de se suicider ?

« - Tu m'as encore sauvé la vie. Je vais finir par croire que les médecins sont vraiment des anges ... »

Des anges ? Je ne peux m'empêcher de sourire. Est-ce qu'il est n peu fleur bleu au fond de lui ou est-ce que j'ai un peu trop doser la morphine. Je penche pour la deuxième option en me rapprochant de lui pour observer ses signes vitaux :

« - Ne crois pas tout ce qu'on raconte. C'est le serment d'Hippocrate ...

- Ou je vais finir par croire que tu m'aimes bien ... » Dit-il en se redressant et en approchant son visage du mien. A quoi joue-t-il ? Je n'aime pas la façon dangereuse qu'il a de me regarder. Décidément, j'ai vraiment du forcer sur les médicaments. JE sens mon cœur s'accélérer tandis que ces grands yeux bleus continuent de fixer les miens.

J'avale difficilement ma salive puis me redresse d'un bond pour fuir cette situation gênante.

« - Comment est-ce que tu t'es mis dans cette position ? Je t'ai dit qu'il fallait faire attention à ton bras ... Pourquoi est-ce que tu t'es caché ? Et de qui est-ce que tu te cachais d'abord ?

- Des deux inspecteurs de police, dit-il en basculant en arrière pour se reposer de nouveau. Ils ont forcé la porte de chez toi et ils cherchaient des indices.

- Quoi ? La serrure ne semble pas enfoncée. Comment ont-ils fait ?

- Ils ont dû la crocheter petite maligne. En attendant, ils sont entrés donc j'ai dû me cacher.

- Tu as bien fait ! Malheureusement pour nous, je ne peux rien faire sans qu'ils sachent que quelqu'un était là. Si je les accuse, ils se demanderont comment je sais ...

- Tu n'as pas des caméras de surveillance dans ton appartement ? »

Très bonne question. Après ce qui m'ai arrivé, j'ai pensé à faire mettre des caméras, mais mon côté paranoïaque a aussi pensé au fait qu'un système se pirate facilement et qu'on pouvait m'atteindre alors je n'en ai pas mi. Comment lui expliquer que j'ai une pièce pour me cacher mais pas de caméra.

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