Destinées Entremêlées

Chapitre XVII - Aggravation

« - Il faudra me tuer pour ça. Jamais je ne pourrais oublier. Je vais te tuer Kais Watson ! Toi et tous ceux qui t'auront aidé à commencer par elle ... ». Ce flic est complètement malade. J'ai beau lui dire que je n'ai rien fait. Il ne comprendra jamais. Heureusement que Roman était la pour me donner un coup de main. Enfin, je doute sérieusement que ce soit moi qui ai aidé. Il est bien trop proche de Nilaël et je dois avouer que ça me tape sur les nerfs. J'aurais pu le neutraliser mais je ne voulais pas la mettre en danger.

Roman lui jette un regard inquiet et je comprends tout de suite que les menaces d'Heber ne sont pas à prendre à la légère. Il me regarde après elle et ses yeux en disent long. Il attache Son co-équipier au radiateur le temps de réfléchir :

« - Tu devrais la raccompagner chez elle. Je vais l'accompagner au poste pour essayer de le calmer.

- Qu'est-ce qu'il risque ? » Je dis alors sans vraiment savoir quoi faire. IL ne me répond pas, ne voulant pas aggraver encore la situation devant Nilaël qui reste immobile je ne sais pour quel raison.

« - Va retrouver Jack, j'insiste alors pour qu'elle sorte de cette pièce où la tension est palpable. Je vais avec Roman accompagné ce type puis on te rejoindra à ton appartement. »

Elle s'exécute mais je sens que cette scène à raviver un problème plus profond. Je la vois disparaitre derrière la porte quand Roman vient vers moi pour que nous fassions le point :

« - Tu veux qu'on le sorte menotté devant tout le monde ? Je murmure.

- Bien sur que non, me répond-il mais la suite ne dépend que de toi. Tu peux me suivre et porter plainte pour en rajouter encore ou on le sort discrètement par derrière, on le ramène au poste ou je vois avec mon chef pour qu'il le mette à pied le temps qu'il suive une thérapie.

- Et tu crois sérieusement que ça va suffire ? Regarde-le ! Il est totalement hors de contrôle ! Dès qu'il mettra un pied dehors, il va essayer de tous nous tuer et toi y comprit.

- Il a raison, crie Marcus. Tu es de mèche avec eux. J'aurais du m'en douter. Tu as la bave qui bandouille au coin de ta bouche depuis que tu as rencontré cette fille. Tu es pathétique ...

- La ferme ! Hurlons-nous en chœur Roman et moi.

- Il vaut mieux que je vienne avec toi et que je porte plainte pour qu'il soit incarcéré et que Nilaël soit en sécurité ... »

Il fronce les sourcils mais il finit par acquiescer, conscient que je dis la vérité et que son collègue ne va pas se calmer de ci-tôt. Nous le sortons par les cuisines, à l'arrière du bâtiment et personne ne pose plus de questions quand Roman montre sa plaque. Nous le montons à l'arrière de sa voiture et décide de suivre son plan même si je n'aime pas ca du tout. Et si ces deux-là étaient de mèche et qu'ils me tendaient un piège pour me tuer ? J'ai bien fait de garder mon arme caché à la taille. Si je dois mourir ce soir, j'aurais au moins eu la chance de connaître une femme merveilleuse et de ressentir des choses si fortes.

« - Je ne vais pas te tuer, me dit Roman comme s'il lisait dans mes pensées. Je ne veux pas que Nilaël soit blessée. Je l'aime tu sais et tu n'es pas bon pour elle. Tu n'es pas assez bien pour elle.

- Pitié, je n'ai pas envie de jouer la scène pathétique de cinéma ou le héro renonce à la fille pour la laisser au gentil garçon. Je vais clairement te dire que je ne veux pas te voir près d'elle. Je ne veux pas que tu sois avec elle ni même qu'elle soit avec quelqu'un d'autre. Oui je suis égoïste et oui j'aimerais l'avoir près de moi mais mon monde est trop dangereux.

- Pff, comment peut-on réagir comme ça ? Tu ne veux pas être avec elle mais tu ne veux pas qu'elle soit avec quelqu'un alors quoi, tu veux qu'elle finisse sa vie toute seule à t'attendre ?