Chapitre 24

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Elles traversèrent la lumière, une intense chaleur les entourants, s'élevant uniquement pour regarder derrière elles la terre s'illuminant de milles feux. Deux âmes flottant toutes deux à travers les astres, la voûte nocturne les accueillant au creux de ses bras, portant les cieux dans un effort taciturnes. Toutes deux se retrouvèrent enlacées et entremêlées dans une alcôve les abritant d'une pluie d'étoiles et de perséides. Juste le temps d'une pause, entre la vie et la mort, entre le ciel et la terre, à une hauteur que seule une âme libre ne peut atteindre. Une demi-éternité afin de revivre leur amour mystique en des langues célestes et bibliques qui s'élevaient de leurs deux âmes ne formant plus qu'une seule, pèle-mêle de sentiments, fusionnant à nouveau en leur forme originelle au creux de cette voûte.

Un appel de lumière, comme un phare les guidant dans la nuit, une voix silencieuse les appelant toutes les deux, leurs âmes se détachant l'une de l'autre, redevenant violemment distinctes comme si on les arrachait l'une à l'autre. L'alcôve s'éloigna, plus de chaleur, juste le froid, Hermione s'éloigna de Bella, la douleur, elle chuta vers la terre qui ne brillait plus, Bellatrix plongea à sa suite, l'odeur de chair brûlé et de sang, un cri.

Cela aurait été un mensonge de dire que l'entièreté de Poudlard s'était réuni pour l'événement. La foule était divisée en deux partie, une majeure partie réunie à droite, en souvenir d'Hermione Granger. La jeune femme du trio d'or, celle qui avait accompagné ses amis à travers les ténèbres, celles qui avait défié les forces du mal à de nombreuses reprise. La femme qui s'était laissé manipuler par une criminelle de guerre aux yeux de certains, celles qui avait aidé à sauver une héroïne de guerre pour d'autres bien plus rare. Parmi la foule, d'anciens camarade de classe, les larmes aux yeux, se tenait là. La famille Weasley, endeuillé, Mille vivant sa perte comme celle d'un de ses propres enfants, encore effondrée, Arthur, un bras autour de sa taille pour la soutenir, le visage triste. Harry, le visage fermée et les yeux baignée de larmes. Ginny et Luna fixait l'immense dalle de marbre ouverte et les deux cercueils gisant au fond de la crypte, sans une larme sur leur visage, s'efforçant un air éploré en tenant Neville qui était effondré.

De l'autre côté, à gauche, la foule était divisée. Certains venaient rendre hommage à l'héroïne de guerre ou pleurait un membre de leur famille. Le voile sur le visage de Narcissa et Andromeda ne laissait pas apercevoir leur tristesse. Drago donnait l'impression qu'il allait être malade. Peu de personne se tenait dans la première partie de la foule. Dans la seconde, les curieux était venu voir l'enterrement de la criminelle de guerre, d'autres étaient venus savourer leur victoire, dans tous les cas, la tristesse n'était pas au rendez vous.

Les cercueils était recouvertes de fleurs d'une multitude de couleurs du côté d'Hermione, et des plus belles fleurs blanches et pourpres du côté de Bella. Minerva avait du longuement se battre pour obtenir l'autorisation de les réunir même une fois dans la mort. Encore une fois, ils voulaient traiter Bellatrix comme une criminelle et Hermione comme une enfant, mais voilà ce qu'elles étaient toutes les deux, des soldats à qui la guerre avait tout coûté. Les oubliées de la guerre. Deux femmes, deux amantes, deux âmes jumelles qui n'avaient ou être réunies dans la paix. Ainsi lorsque Minerva obtenu l'autorisation de les réunir sous le même lieu de repos, elle s'empressa d'organiser les funérailles. La statue de phénix en hommage à Bellatrix, les gravure de la voûte nocturne et des constellations sur la cryptes, les fleurs blanches et colorées rendu éternelles par un sortilège de Minerva. Tout était parfaitement à leur image et le cœur lourd de la directrice semblait un peu plus léger maintenant, prête à prononcé le dernier discours avant de refermer la crypté.

- Je n'ai pas préparé de discours pour Bellatrix, ni pour Hermione, je n'ai pas pu me résoudre à les séparer même lors des éloges funèbres. Elles étaient toutes les deux comme mes filles. J'ai élevé Bellatrix pratiquement dès son arrivée à Poudlard, et je n'ai jamais pu me résoudre à la laisser partir même adulte. Je l'ai vu grandir, je l'ai vu devenir forte, puissante, indomptable, passer entre les mains de nombreux hommes qui l'ont tous réduit à leur service, l'ont brisées et anéanti, tous dans le but d'une guerre. Bellatrix est devenue un soldat, une arme, bien avant de devenir une adulte. Tout comme Hermione, je l'ai élevé dès son arrivée à Poudlard ou presque, je l'ai vu grandir, s'affirmer, devenir la femme intelligente et puissante qu'elle était appelée à être. J'avais peur pour elle après ce qui était arrivée à Bella, et encore une fois je n'ai pas pu la protéger, elle est devenue à son tour un soldat dans cette guerre qui nous dépassait tous. Je n'ai jamais réussi à les protéger, ni avant, ni maintenant. Elles étaient les sorcières les plus intelligentes et puissantes de leurs époques, mais surtout elles s'aimaient.

La foule émit un gémissement indigné que Mcgonagall ignora sans la moindre peine.

- Elles s'aimaient, elles étaient les deux âmes les plus pures que je n'ai jamais rencontré, des âmes jumelles, elles avaient bien plus en comment que n'importe quels amants. Elles n'ont pas eu l'occasion de vivre cette amour comme elles l'auraient du, de nous montrer que la véracité et l'étendue de ces légendes. Alors j'ose être heureuse pour elles, espérant qu'elles gagneront un endroit dans lequel leur amour ne sera pas proscrit, dans lequel tout leur sera plus simple, loin de la guerre, loin de ce monde. Ce n'est pas une fin pour deux âmes prédestinées, c'est un nouveau départ, et je suis persuadée que, où qu'elles soient, leurs âmes se sont retrouver. Je les ai aimé comme mes filles et elles le resteront, termina-t-elle en fouillant la foule du regard.

Un chat roux rejoignit la foule, ronronnant en grimpant sur les genoux d'une jeune femme à la chevelure rouge portant une veste en cuir moldu et des lunettes de soleil noires, à ses côtés une jeune femmes blonde à l'air revêche eût un sourire moqueur.

- Descend de là espèce de boule de poids! Cracha la femme à la veste en cuir dans un murmure.

- Je savais qu'il t'avait toujours préférée toi, se moqua la blonde. Descend Pattenrond, murmura la blonde.

Ma Nébuleuse (Bellamione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant