Éternel (Tome 1) [EN RÉÉCRITURE COMPLÈTE]

9- Sentiment trouble et inexpliqué

*Mercredi soir*

*Point de vue de Benny*

Je ferme la porte derrière moi et me jette sur mon lit, après avoir passé mon après-midi chez Ethan à la piscine avec Marie, Sarah, Erica et Rory.

Je regarde le plafond, un sourire béat aux lèvres.

Elle est magnifique.

Je secoue légèrement de la tête. Il est hors de question que le rêve que je fais depuis trois jours revienne dans mes pensées, depuis le jour où Marie s'est confiée à moi.

Ce soir-là, j'ai eu le cœur terriblement serré. Cela faisait à peine une semaine et demie que nous nous connaissions et pourtant je ressentais le besoin de l'épauler, de l'écouter et même de révéler l'abandon de mes parents à ma naissance.

Sincèrement, je ne sais pas ce qui m'a prit. Je n'en ai jamais parlé à personne sauf à Ethan. Lui seul sait la vérité. Les autres pensent que mes parents sont en voyage d'affaires mais bizarrement je ne pense pas que Marie l'aurait cru. Elle a ce don de pratiquement tout connaître des gens avant qu'on ne dise quoi que ce soit et ça m'attire.

Que dis-je ?

Ça ne m'attire pas, ça m'intrigue juste.

Dit pas n'importe quoi...

Je tourne la tête vers le reste de ma chambre et ferme les yeux.

Depuis petit, je n'ai jamais réussi à ranger ma chambre et c'est bien pour cela qu'aucuns de mes amis n'y monte.

Sauf elle...

Du jour au lendemain, je tombe des nues. Je me retrouve à faire des choses que je ne fais pas d'habitude et malheureusement, j'aimerais être aussi solide qu'avant car je perds actuellement tous mes moyens quand je suis avec elle.

Je fais le mur, je suis sur mon téléphone jusqu'à pas d'heure, je reste des heures dans la salle de bain en maudissant la moindre imperfection sur mon visage et je fais des tas de choses insensées que je ne faisais pas auparavant et ça me fout les boules.

J'ai peur de ce qui est entrain de me tomber en plein figure et que je n'ai pris conscience seulement tout à l'heure, en l'observant à la piscine.

Dimanche soir, quand je l'ai prise dans mes bras, je n'avais qu'une envie c'est qu'elle y reste pendant des heures. Mon cerveau me jouait des tours, ce n'était pas possible autrement. De même lorsque je l'ai regardé rêver et se réveiller peu après. Je ne sais pourquoi mais j'aurais pu l'a regarder des heures comme tel. Sa respiration était lente. Je caressais lentement ses cheveux soyeux sans prendre conscience de ce que je faisais.

Elle était tellement mignonne à regarder...

J'ai comme pris un coup de poignard en plein cœur quand elle a refusé le petit-déjeuner que je lui avais offert. J'avais beau lui dire que notre retard n'était qu'une simple formalité, les cours étaient bien plus important qu'un simple ami qui pensait être remercié. Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi je devais attendre quelque chose de sa part car il n'y avait rien entre nous.

Et pourtant...

Lorsqu'elle a eu un malaise ce même jour, j'ai vraiment eu le plus gros stress de ma vie et puis voir Rory s'approcher d'elle comme si elle était un morceau de viande à attisé en moi une jalousie phénoménale. Je n'avais pas le droit d'être jaloux mais c'était plus fort que moi. Je n'avais qu'une envie c'était de descendre ce mec sur le champ. Vraiment je devenais dingue.

J'étais jaloux alors qu'il n'y avait aucune raison valable et en plus de ça possessif. Mamie m'en a même touché deux mots hier soir à cause de mon manque d'inattention.