Éternel (Tome 1) [EN RÉÉCRITURE COMPLÈTE]

39- Mr. Deliver-June

Mes paupières s'ouvrent lentement et j'aperçois un beau parquet en bois.

- Elle s'est réveillée !

Je me redresse subitement effrayée et me tiens la tête. Tout mes amis m'observent inquiets, tout comme mes parents.

Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Ca va ? Me demande Benny en s'asseyant à côté de moi.

J'ouvre la bouche mais j'ai l'impression de recevoir une claque phénoménale en apercevant Aston à mes côtés.

Mon cœur se met à battre à toute vitesse et je m'enfonce dans le canapé sans sortir un seul mot.

- Arthur nous a dit que tu as téléphoné au soi-disant père d'Aston, qu'est-ce qu'il t'a dit et comment il connaît notre famille ?

Je regarde Lily. Quand elle va apprendre la nouvelle, elle va être détruite. Je n'ai pas envie de ça. Je ne réponds rien. Aucun mot n'arrive à sortir. J'ouvre la bouche et la referme sans cesse.

Mélanie se lève pour m'apporter un verre mais je l'a devance en entrant dans la cuisine. Je prends un verre, le rempli d'eau mais le laisse en suspend à mi-hauteur.

Comment leur annoncer ?

- Marie, mon faux père t'a dit quoi ? Dit le moi, tu n'as pas arrêté de pleurer et tu es même tombée dans les pommes !

Au son de sa voix, je lâche le verre et il explose en mille morceaux à mes pieds.

Je relève lentement la tête vers lui et ma première réaction fut de le prendre dans mes bras.

- Aston, soufflais-je, quoi qu'il se passe, quoi que tu apprennes, jure-moi que tu ne partiras pas...

Il me regarde attentivement mais une lueur d'inquiétude se forme dans la prunelle de ses yeux. Il ne comprend pas et à sûrement peur de ce que je veux lui faire comprendre.

- Tu comptes beaucoup pour moi mais je ne veux pas que, ce que tu vas apprendre, change notre superbe amitié. Je t'en supplie, promets le moi...

- Pourquoi voudrais-tu que notre amitié soit changée après ce que tu vas m'apprendre ?

Je caresse sa joue et murmure :

- Ne fait pas de mal à Lily, elle n'était pas au courant.

Je dépose un baiser sur sa joue et sort de la cuisine en le laissant stoïque. Je prends mon manteau lorsqu'ils m'interpellent tous pour me demander où je vais. Je croise le regard d'Aston qui vient tout juste de sortir de la cuisine et qui me fait signe qu'il n'a pas tout à fait compris ce que je lui ai dit.

-

Je m'assois aux côtés de ma tante et la serre dans mes bras.

- Je... Je ne savais pas, sanglote-t-elle, je ne savais pas qu'un jour je le reverrais...

- Je sais tata...Je comprends à quel point tu as du endurcir de nombreuses épreuves... Surtout pour le cacher à Patrick mais ne t'inquiète pas, je suis là...

- Je pense à lui chaque jour Marie... Pas une seule fois je n'ai pas pensé à lui ! Je me demandais à quoi il ressemblait, s'il était devenu un beau jeune homme et... Mon dieu...

Elle pleure à nouveau et je lui fais un câlin.

- Tu as raison, c'est un dieu, souris-je en lui faisant un clin d'œil.

Elle laisse échapper un petit rire et se lève monter au grenier me ramener quelque chose.

Quelques minutes plus tard, elle me tend un papier comme quoi, elle est bien la mère d'Aston mais il y a un autre papier qui l'a transformée en une mère porteuse.