15. Marley

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Yuna

Je ne sais pas quelle heure il est mais je n'ai pas réussi à dormir depuis que ce connard est parti, je ne sais pas combien de temps sépare le moment où il m'a donné des coups et le moment où je suis là à l'attendre comme une conne debout.

Julian fait des rondes toutes les demi-heures.

Quand mon père est parti il est venu rapidement pour me demander ce qu'il m'avait fait, après avoir vu les coups qu'il m'avais portée il ma posé une poche de glace sur chacune de mes blessures et hématome.

Il est ensuite resté avec moi une heure et je lui ai demandé de partir parce que je détestais la façon dont il me regardait, de la même façon que ma psy le faisait.

J'essaie d'imaginer June, ce qu'elle fait actuellement, j'espère qu'elle va bien et qu'elle ne sait pas que j'ai disparue.

Elle le sait forcément.

Je me demande si Angel s'en préoccupe ou si ça l'arrange de ne plus m'avoir dans les parages.

Je rêve d'une chose là, c'est de manger une gaufre pleines de chantilly et de sirop d'érable en plusieurs étages.

Ou bien de faire un gros câlin à mon Marley.

Il me manque, c'est fou comme il me manque.

Je me souviens de la toute première fois que je l'ai vue, j'ai tout de suite craquée.

C'était un jour d'automne.

J'avais huit ans, je vivais chez les parents de June et il m'arrivait très souvent de partir en douce par la fenêtre de ma chambre pour être tranquille, et un beau jour j'ai croisée ce chiot.

Un joli berger allemand, le plus beau de tous.

Il était attaché à un poteau avec un petit écriteau, ça disait que les propriétaires étaient dans l'incapacité de s'en occuper et de prendre soin de ce petit bébé.

J'ai commencer a le caresser et j'ai vue qu'il était tout gelé.

Je n'ai pas réfléchi, j'ai détachée la laisse du poteau et je l'ai pris avec moi.

Évidement que je ne l'ai pas ramené chez les parents de June, je me serais fait rembarré, lui et moi avons parcouru la ville toute la journée et dans une des rues voisines à la nôtre j'ai trouvée un endroit abandonné, un garage qui n'avait apparemment pas de proprio.

Enfin j'espère.

Alors j'ai déposée mon chiot là dedans et je l'ai laissée jusqu'au lendemain en priant qu'il y serais encore, j'ai demandé à mes parents d'accueil un peu d'argent, chose que je n'avais jamais fait en trois ans, je m'en suis servi pour aller acheter des croquettes pour chiot.

Quand je suis arrivée dans le garage, il était toujours là...

Je m'approche de lui, il est couché dans un coin en boule, il doit avoir froid, je sors de mon sac à dos un de mes oreillers et un plaid, je lui fait un endroit douillet où il pourra dormir.

Je sors ensuite la nourriture que je lui ai pris dans un magasin, quand il entend le sachet, ses oreilles se redressent sur sa tête.

- Regarde ce que je t'ai acheté avec mes petits sous, je lui en verse quelques uns sur le sol froid du garage, pendant qu'il se régale je sors un bol que j'ai emprunté aux parents de June et je verse l'eau de ma bouteille à l'intérieur.

Je plonge ma main dans ma poche pour regarder ce qu'il me reste comme argent, je n'ai plus que dix dollars.

Je sors dans la rue et je demande au monsieur qui est en train de repeindre la barrière du jardin public.

The True LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant