It's all about us [BoyXBoy]

Chapitre 12 - Coupure

— Laisse-moi faire avant que tu te coupes un doigt ! Ricane-t-il
— Jusqu'à aujourd'hui ça m'est jamais arrivé ! Affirmé-je en l'empêchant d'attraper ce qui se trouve dans mes mains
— Okay ! Okay ! Capitule-t-il, mains en l'air

             La vision floue et le corps lourd, je lutte pour me concentrer et ainsi éviter qu'il m'aide. J'attrape un couteau dans le tiroir à couverts et sors la planche à découper, que j'ai enfin réussi à trouver, dans l'un des tiroirs de l'îlot central. Je me débrouillais plutôt bien jusqu'à ce que Jefferson pousse un cri et me fasse sursauter.

— MAIS ÇA VA PAS ! TU M'AS FAIT TROP PEUR ! Hurlé-je pour surpasser les cris de mes amis
— Désoléééééé ! J'ai eu peur de mon ombre en revenant des toilettes ! Éclate-t-il de rire, accroupis sur le sol

            Son rire communicatif m'entraîne, c'est typiquement le genre de choses qui m'arrivent tout le temps, que je sois bourré ou non, et je ne peux contenir mon fou rire.

— LIAM ?! S'exclame Atlas, soucieux
— Quoi ?! Demandé-je, encore hilare

            Son regard fixe mes mains alors je baisse les yeux. Du sang recouvre la planche. Je n'ai pas le temps de réagir qu'il attrape mes mains et les passent sous l'eau froide. Je me suis coupé l'un des doigts.

— Ça va, c'est pas profond. Énonce-t-il
— J'ai rien senti, c'est bizarre ! Je vais pas perdre mon doigt, hein ?! M'affolé-je
— Mais non ! Ricane-t-il en entourant celui-ci d'un torchon propre. Il faut juste mettre de l'antiseptique et un pansement, elle est où la salle de bain ?
— Notre chambre est en haut, à droite. Lui répond Enora, un petit sourire en coin

             Je la regarde, tête penchée, d'un air un poil menaçant et elle me tire la langue au moment où Atlas lui tourne le dos pour monter à l'étage. Une fois dans la fameuse salle de bain, il referme la porte derrière nous et se met à chercher la trousse de secours parmi les serviettes. Pendant qu'il fait cela, du sang tâche les jolis carreaux blancs de la salle de bain, et je me sens soudainement coupable.

— Je suis désolé... Chuchoté-je, les larmes aux yeux
— Eh, c'est rien ! Regarde, hop ! Y'en a plus ! Ricane-t-il en essuyant les tâches avec une serviette, qu'il dispose ensuite de sorte à recouvrir la zone en-dessous de moi
— J'ai voulu faire le malin et maintenant j'ai un doigt en moins... Sangloté-je, un poil excessif

Il éclate de rire avant de dire :
— Okay, toi t'as vraiment bien bu ! Ricane-t-il. Allez, assis-toi... Me dit-il ensuite, avec douceur

J'obéis et m'assis sur la cuvette des toilettes, déjà baissée. J'aime le fait qu'il prenne le temps de s'occuper de moi.

— Donne ta main...

Je la lui tend, sa peau entre en contact avec la mienne, mes poils s'hérissent et je secoue mon torse par réflexe.

— T'as froid ?! S'inquiète-t-il
— Non, non, ça va... souris-je

Il retire le torchon imbibé et approche le spray de la plaie.

— Ça pique ?! Demandé-je soudainement en posant ma main libre sur le présumé outil de torture
— Non, je crois pas ! Ricane-t-il
— J'espère pour toi ! Sinon, je t'en voudrais jusqu'à ma mort !

Il vaporise l'antiseptique sur mon doigt et nos têtes apeurées s'effacent lorsque je lui affirme n'avoir rien senti.

— Tu vois, je te l'avais dit ! Ment-il
— Espèce de menteur, t'avais aussi peur que moi ! Rigolé-je
— Alors, baleine ou dauphin ?! Me demande-t-il soudainement, amusé
— Quoi ?! Ricané-je, encore sous les effets de l'alcool