Chapitre 13 - Shopping et plage

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— Agrippe-toi bien ! Je voudrais pas que tu tombes ! Ricane-t-il

     Malgré ces mots, je tiens ses hanches avec retenue. Sûrement soucieux de ma sécurité, ou sentant ma gêne, Atlas attrape mes poignets et positionne mes mains sur son abdomen. 

— Tape trois fois si je vais trop vite, je veux pas que ce soit une mauvaise expérience pour toi !
— T'en fais pas, j'ai pas peur de la vitesse ! Tu peux y aller ! Ricané-je 
— D'accord !
— Bon, on peut y aller ?! C'est bon ?! Râle Lola, aussi impatiente que Denton
— Ouais, c'est bon ! S'exclame Émile, qui, après s'être bagarré avec Denton, a fini par gagner le droit de s'asseoir à l'avant
— Au retour, c'est moi, je te préviens ! Grogne mon frère

Sans surprise, Jeff démarre le premier. Nous commençons par longer les rues touristiques, avec prudence car elles regorgent de monde. De bonnes odeurs d'épices et de nourriture se répandent dans l'air et traverse mon casque, de quoi me mettre l'eau à la bouche. Nous profitons du paysage qui s'offre à nous, donnant sur la ville et ses collines, limitées par la mer. En dehors du centre, les routes sont faites de sable et sont très étroites, et il y a une plus faible circulation, on se croirait presque à Dubaï. D'où l'avantage d'avoir des Quad, car on peut rouler hors de la chaussée. De ce fait, la balade, qui devait nous permettre d'admirer, se transforme rapidement en course.

— TU VEUX FAIRE LA COURSE OU TU PRÉFÈRES QUE JE GARDE CETTE ALLURE ?! Me demande Atlas en hurlant, après que tous les autres aient commencé à accélérer
— VAS-Y ! FONCE ! Hurlé-je à mon tour

Entre cris et fous rires, la compétition se corse. Alors que je le pensais plutôt réticent, mon conducteur se dispute la première place avec Émile, lui-même en concurrence avec Jefferson, qui est bien décidé à finir, au moins, deuxième. Les autres, amusés au début, ont fini par abandonner et supporter l'équipe de leur choix. Émile a gagné, après une virage, donnant sur une nouvelle ville bien peuplée. Nous avons déposé les véhicules sur le parking prévu à cet effet avant de rejoindre la foule. 

Comparé aux rues qui entourent notre résidence, où les couleurs sont plutôt neutres, simples, et où on retrouve principalement des restaurants et des clubs, celles-ci sont vives et pleines de couleurs, majoritairement composées de boutiques de souvenirs ou de vêtements. Le paradis quoi. 

— On commence par quoi ?! M'excité-je
— Eh ! Du calme, le toxico en manque ! Papa a dit de dépenser dans des choses utiles ! Râle Denton
— Et tu crois que l'aimant d'un moulin grec c'est pas quelque chose d'utile ?! Maman nous fera la peau si on complète pas sa collection sur le frigo ! Argumenté-je en provoquant les rires de la foule
— D'ailleurs faut pas qu'on loupe leur appel ! Avertit mon frère en parlant pour tout le monde
— Il est quel heure là-bas ?! S'intéresse Jefferson
— Il est dix heure trente, ici, alors, il est seulement trois heures du matin là-bas !
— Okay ! Donc ils nous appelleront dans, à peu près, cinq-six heures ! Perso, je mets un réveil ! Énonce Lars

Après ces mots, j'entre dans la première boutique de souvenirs sur ma droite, sans même regarder sa devanture. A l'intérieur, la pièce principale est ni trop grande ni trop petite et les murs, complètement en accord avec les couleurs du reste de la ville, sont d'une couleur orangée. Des aimants, des stickers et des posters, en tout cas tout ce que je parviens à distinguer, sont posés en vrac, en désordre, dans des bacs en plastique, comme on peut le voir à des brocantes. Un homme d'âge mûr, chauve à lunettes, se tient, debout, derrière un comptoir, en train d'encaisser un couple presque aussi vieux que lui. Sans attendre qu'il remarque notre présence, et nous salue, je me mets à courir partout à la recherche des cadeaux parfaits, heurtant quelques personnes sur mon passage. 

It's all about us [BoyXBoy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant