It's all about us [BoyXBoy]

Chapitre 11 - Mykonos

La semaine est passée à une vitesse inconsidérée, entre les entraînements et les multiples voyages à l'hôpital pour les, finalement, fausses alertes de ma mère, je n'en reviens toujours pas qu'on soit déjà dimanche, qu'il soit quatres heures, d'être en train de descendre ma valise dans l'entrée et que, dans quelques heures, je serai en Europe accompagné de tous mes amis. C'est irréel. Ou alors c'est les quatres heures, à peine, de sommeil qui me font dire ça.

— Tu te rattraperas dans l'avion... murmure mon père, qui a pris sa journée pour pouvoir nous emmener et être joignable quand on atterrira

Le vol dure seize heures au total, en comptant une escale de deux heures, donc c'est sûr que j'aurai tout le temps de terminer ma nuit. Le regard fixé sur la porte d'entrée, face à l'escalier sur lequel je me trouve, gêné par l'eau qui dégouline de mes cheveux, je me demande soudainement si Jefferson sera capable de rester sept heures d'affilée sans gesticuler... ou même deux... il a plutôt intérêt ou je jure de commettre un meurtre.

— T'as tout pris, t'es sûr ? Me demande Papou, réveillé alors qu'il pourrait dormir
— Oui ! Enfin, je crois... Râle-je
— T'as pris ton chargeur ? Demande Denton, en fourrant le sien dans son sac à dos
— NON, parce que je sais pas où il est !

Exténué, je râle, comme à mon habitude, contre tout et n'importe qui.

— Il est là ! Réponds-t-il calmement, habitué à ma mauvaise humeur, en m'indiquant le bol sur le petit meuble à chaussures de l'entrée
— Je le mets ici quand tu le laisses traîner ! Argumente papou en m'embrassant sur le front

La porte s'ouvre doucement et mon meilleur ami apparaît, lunettes de soleil en forme d'ananas sur le nez, j'ai déjà envie de le tuer parce que je sais ce que ça signifie, il est en pleine forme, à, à peine, cinq heures du matin.

— Comment va mon amour de tous les jours ?! S'exclame-t-il, un poil trop fort à mon goût

Je le regarde avec dégoût mais cela ne l'empêche pas de se joindre à mes côtés et d'enrouler son bras autour de ma nuque, me rapprochant de lui. 'man, quant à elle, s'esclaffe de rire en descendant les escaliers, manquant de trébucher sur nous.

— Oh ! Vous avez aussi dormi ici ?! S'étonne Jefferson
— Oui ! Hors de question que mes bébés aillent prendre l'avion sans que je sois là pour leur faire honte à l'aéroport ! Ricane-t-elle
— J'adore ce concept ! Commente mon meilleur ami
— Moi, pas trop ! S'exclame Denton depuis la cuisine
— Alors, t'es prêt à voir ton prince charmant ?! Ricane-t-il en portant toute son attention sur moi
— C'est pas mon... soupiré-je sans finir ma phrase, agacé
— Si tu le dis ! Me charrie-t-il en me donnant un coup d'épaule

D'un claquement des mains, mon père sonne le départ. On attrape nos valises avant de sauter dans la voiture. 'man nous accompagne, histoire de pouvoir calmer les angoisses de sa femme, contrainte de rester chez elle.

Nous arrivons à l'aéroport une vingtaine de minutes plus tard. où nous rejoignons les autres. Malgré la fatigue, je rejoins le groupe avec appréhension, ce sera la première fois que je vois Atlas et j'espère que ça se passera bien. Seulement, aucune personne ne m'est inconnue.

— Atlas est pas là ?! Demande Jefferson avant que je ne le fasse
— Il prend le prochain vol, il doit régler un truc avant ! Réponds Emile
— Oh, Okay ! Cool !

J'acquiesce de la tête même si sa réponse ne m'était pas destinée. Atlas O'Brian, je te hais. Comment oses-tu me faire languir comme ça ?! Tu me le paieras.

— Faites attention surtout ! S'exclame Aurore, légèrement apeuré
— Promis ! Réponds son fils
— Et pas de bêtises ! Ou ce genre de voyage n'aura plus lieu avant vos 21 ans ! C'est clair ?! Menace le shériff en visant sa fille avec son doigt
— Papa ! On sera sage ! Râle Lola
— C'est toujours ce que vous dites avant de commettre les pires conneries ! Commente Andrew
— Comment on a pu accepter ça ?... soupire mon père, qui laisse enfin sa peur paraître
— Ça va aller... je te le promets... lui souris-je avant de le serrer dans mes bras
— Voilà vos cartes, dépensez cet argent utilement s'il vous plaît ! Ricane-t-il en nous tendant les cartes bancaires en question