XXIV

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J'ouvre péniblement les yeux et réalise que j'ai fini par m'endormir dans l'incroyable confort offert par ce lit. Je me frotte les yeux pour mieux voir, mais il semble déjà faire nuit dehors. Ai-je dormi toute la journée ?

Je sens un bras s'enrouler autour de mes hanches et constate qu'Harvey s'est également endormi à mes côtés. Je tourne la tête vers lui et l'observe, il semble si paisible alors que nous courons un si grave danger...

Finalement, je décide moi aussi de le prendre dans mes bras et de me rendormir doucement.

**

— Tu as bien compris ce que j'ai dit, Hannah ? Me demande Harvey.

Je porte mon regard vers lui. Nous sommes en train d'établir quelques règles pour que notre séjour ici se déroule de la meilleure manière possible.

— Oui j'ai bien compris, chef. J'acquiesce.

Il lève les yeux au ciel.

— Répète-moi ce que je viens de dire dans ce cas.

Je m'éclaircis la voix et prend un ton grave pour l'imiter.

— Nous ne sommes pas en sécurité ici, Hannah. Il faut qu'on se fonde dans la masse pour éviter les soupçons sur nous mais surtout, il faut qu'on reste sur nos gardes, on n'est pas en vacances ici. Je dis.

Il soupire en retenant un rire face à ma petite blague.

— La très mauvaise imitation que tu as fait de moi n'était pas nécessaire mais tu as compris l'essentiel, c'est ce qu'il compte. Il dit dans un sourire.

La vibration de mon téléphone interrompt ce bref échange, et Harvey fronce les sourcils à l'entente de ce son.

Je m'empare de mon téléphone et examine la notification. Un message de Mitchell. Cela fait plusieurs jours que je n'ai pas répondu à ses messages, par crainte de laisser une trace. Il ne faut pas oublier qu'il était lui aussi lié à Lewis d'une certaine façon.

« Coucou Hannah, comment tu vas ? Je commence à vraiment m'inquiéter pour toi, je ne te vois plus à la sortie de ton lycée et tu ne réponds même plus à mes textos. Réponds-moi, dis-moi seulement si tout va bien s'il te plaît. Mitchell. »

— Ne réponds pas. Dit froidement Harvey, au-dessus de mon épaule.

— Il s'inquiète pour moi, Harvey. Je souffle. Il n'est pas une mauvaise personne, il ne mérite pas d'être traité comme ça.

— Il saura comment tu vas quand cela sera nécessaire. A l'heure actuelle, plus aucun contact avec l'extérieur, appart avec nos parents respectifs. C'est très important, Hannah, s'il te plaît. Dit-il.

Je soupire à nouveau et déclare forfait. De toute façon, je ne gagnerais aucune bataille face à Harvey.

— Viens, allons prendre le petit-déjeuner. Ajoute-t-il en se levant du lit.

Nous descendons les immenses escaliers de l'auberge, qui me laissent toujours autant sans voix, et nous installons sur les chaises de l'espace commun où se trouvent déjà une dizaine de personnes que je salue d'un mouvement de tête.

Harvey s'approche doucement de mon oreille pour me murmurer quelque chose.

— Il faut que nous évitions toutes interactions inutiles mais, surtout, pas de copinage. Personne ne doit savoir qui nous sommes et pourquoi nous sommes là. Il dit doucement.

CHASED - TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant