CHASED - TERMINÉE

XXV

Je me retrouve face aux grandes portes du lycée, le cœur palpitant, ne sachant pas si l'anxiété vient du fait que cela fait plusieurs jours que je n'y suis pas allée ou du fait que Lewis est plus proche de nous que jamais.

Je passe finalement la porte de l'établissement et tous les regards se braquent sur moi. Je croise celui de Lyam, puis celui d'Ava et enfin celui de Lukas accompagné d'Elsa et Steven. Le temps semble s'être arrêté tandis que tous me fixent sans un mot.

Je baisse la tête et me prépare à me diriger vers mon casier quand tout à coup, je sens une main se glisser dans la mienne. Je lève la tête et croise les yeux hazel d'Harvey.

Il penche doucement la tête vers ma joue, y dépose un baiser et me chuchote une phrase qui me détends un peu.

— Ca va aller, je suis là.

Je serre mes doigts autour de sa main en signe de remerciement silencieux et nous commençons à nous avancer dans le couloir, les regards toujours braqués sur nous.

Je ressens le poids des regards pesants qui semblent percer à travers moi, les murmures qui s'élèvent alors que nous traversons le couloir du lycée. Le simple contact de la main d'Harvey dans la mienne semble me procurer un peu de réconfort, mais la tension est palpable.

Je vois Lyam s'approcher d'un pas hésitant, son visage exprimant un mélange de surprise et de préoccupation.

— Hannah, où étais-tu ? Tout le monde s'est inquiété pour toi... Il dit.

Je suis sur le point de répondre quand Harvey intervient, sa voix calme et assurée.

— Elle était malade, elle se sent mieux maintenant.

Les regards inquisiteurs semblent se relâcher un peu alors que Lyam hoche la tête, se contentant de nous regarder d'un air soucieux avant de retourner vers son groupe.

Ava semble également perplexe mais ne dit rien, ses yeux scrutant mon visage comme pour y trouver des réponses à des questions non posées.

Alors que nous continuons à marcher, les murmures se font plus discrets, remplacés par des regards interrogateurs. L'intervention d'Harvey semble avoir apaisé temporairement la curiosité des autres, mais je sens toujours le poids de leurs regards sur mes épaules.

Je me tourne légèrement vers Harvey, lui lançant un regard reconnaissant. Il me sourit doucement, mais je peux voir une lueur de préoccupation dans ses yeux. Sa présence à mes cotes est un réconfort indéniable, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine anxiété alors que nous nous frayons un chemin à travers le tumulte des regards curieux et des murmures étouffés.

Malgré tout, je m'accroche à la chaleur de sa main dans la mienne, à ses paroles rassurantes qui résonnent encore à mes oreilles, essayant de puiser dans cette force pour affronter ce qui se présente devant nous.

Nous continuons notre progression dans le couloir tandis que les regards persistants semblent évaluer chaque pas que nous faisons, amplifiant la pression pesant sur mes épaules.

Alors que nous approchons des escaliers menant à nos salles de classe respectives, une sensation d'oppression grandit en moi.

Harvey resserre légèrement sa prise sur ma main, semblant partager mon sentiment de malaise. Il me lance un regard compatissant, tentant de transmettre du courage à travers nos contacts muets.

Nous arrivons devant nos salles de classe. Alors que je pousse un soupir, Harvey m'adresse un sourire confiant puis nous nous séparons pour rejoindre nos salles respectives. Mes pas sont lourds alors que je m'engage dans la salle, ressentant toujours le poids des regards inquisiteurs sur moi.