-𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏-

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J'écoute Louca raconter à tout le monde une péripétie qui lui est arrivée hier tandis que nous sommes tous en train de manger autour de la grande table de la maison familiale. Tout le monde échange entre eux et le repas est délicieux. J'ai d'ailleurs l'impression que ma relation avec Giulia s'est légèrement apaisée, même si on ne peut pas dire qu'on s'adore. J'en apprends un peu plus sur les membres du réseau, notamment sur Ryan qui jusque-là était très discret. Il est en fait l'informaticien du groupe, alors il passe beaucoup de temps dans les bureaux. Il me fait d'ailleurs passer un plat rempli de viande.

- Attention, c'est chaud. Me prévient-il doucement.

- Oui, c'est même brûlant. Rétorque Elio en face de moi en me lançant un regard noir.

Je ne sais pas ce qui lui prend, je ne l'ai pas cherché de la journée, ni même ces derniers jours. C'est un malade.

- Mais ça ne devrait pas te déranger. Renchérit-il.

Quoi ?

Est-ce qu'il fait allusion à mes douches bouillantes ? Non impossible.

Je n'y prête pas attention et prends part à la conversation.

- Est-ce qu'il y a d'autres gangs dans Chicago ? Demande Sofia curieuse.

- Eh bien oui, un en particulier qui est en réalité notre rival. Explique Pablo. Ce sont les Morello.

- Elio les connaît bien. Plaisante Louca.

- Ta gueule Ricci. Lance Elio.

Je ne sais pas trop à quoi fait allusion Louca, mais je ne préfère pas demander.

- Vous êtes originaire d'Italie ? Je demande à la place.

- Mes grands-parents étaient les gérants du plus gros réseau en Italie en effet, il y a eu plusieurs querelles familiales qui font ont que mon père a monté son propre réseau ici en Amérique. Explique Lorenzo.

Je n'ose pas lui répondre ni même le regarder dans les yeux, avec ce qu'il s'est passés à notre arrivé, je préfère prendre mes précautions.

Depuis le début du repas Elio, ne me lâche pas du regard, il commence sérieusement à me taper sur le système. Alors au lieu de l'ignorer comme à chaque fois, je rentre dans son petit jeu et plante mes yeux dans les siens, prenant le temps par la même occasion de détailler la tâche légèrement plus claire sous son œil droit. En fait, je m'attarde même dessus.

Jusqu'à ce qu'il m'assène un coup de pied en dessous de la table, je lui réponds d'un sourire mesquin puis il arrête ensuite de me regarder comme un psychopathe durant tout le repas, m'ignorant totalement.

Une fois ce délicieux repas terminé, j'aide les autres à débarrasser la table, je n'avais pas vu que Pablo m'avait suivi jusqu'à la cuisine, quand je dépose les assiettes dans l'évier, il demande :

- Que se passe-t-il entre Elio et toi ?

Je fronce les sourcils.

- Quoi ?

- Ne fais pas l'innocente, on sent la tension sexuelle entre vous à mille kilomètres !

Mes yeux s'écarquillent, mais qu'est ce qu'ils ont tous avec cette tension !

Voyant que je ne réponds pas, il reprend :

- Vous faites ce que vous voulez, mais ne t'attache pas April, c'est une énorme erreur de s'attacher à mon frère.

OBSESSION - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant