-𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖-

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Ma peau frissonne quand Elio finis de poser mon pansement propre dans le bas de mon ventre avant qu'il n'y dépose un baiser.

- Je peux te rhabiller ? Demande-t-il.

Je hoche la tête doucement, puis il enfile mon sweat délicatement. Je suis encore un peu secouée de la douceur dont fait preuve Elio, il est patient et à l'écoute, je l'ai rarement vu comme ça, surtout pour moi. C'est comme si l'attaque de son ex avait éveillé quelque chose de nouveau en lui, et ce n'est vraiment pas pour me déplaire, je n'ai pas la force pour supporter nos provocations quotidiennes.

Il m'aide ensuite à me rallonger confortablement dans mon lit. Alors j'en profite pour lui poser les questions qui courent dans ma tête depuis hier soir.

- Comment tu as su que j'étais chez elle ?

Il s'assoit dans le fauteuil tout près du lit.

- J'ai trouvé la lettre dans ma chambre, puis ma voiture avait disparu, je te rappelle.

- Oui, c'est vrai. Je ricane. Elle m'a dit que tu avais... Fais du mal à...

- J'ai tué leur père, soupire-t-il, mon père m'y a forcé.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas.

- Quoi ? Je demande perdue.

- Quand on était plus jeune, James, Yona et moi étions comme inséparables. Puis j'ai commencé à sortir avec Yona, ça n'a jamais posé de problème à son frère au contraire. Mais un jour, mon père m'a appris qu'un homme avait agressé sexuellement ma mère, j'étais furieux.

Son regard se perd dans le vide.

- Puis au moment où j'ai cru que mon père voulait enfin passer du temps avec moi, il m'a finalement emmené dans un espèce de hangar où était ligoté le père de James et Yona sur une chaise. Je ne comprenais pas, jusqu'à ce que j'apprenne que c'était lui qui avait fait du mal à ma mère, mon père m'a alors tendu une arme, chargée, et il m'a forcé à tirer. C'était mon seul et unique meurtre, j'avais 15 ans.

- Oh mon dieu. Je souffle.

- James et Yona ont donc finis par apprendre que j'étais celui qui avait enlevé la vie à leur père. Je n'ai jamais vraiment su pourquoi, mais Yona ne m'en a jamais voulu, en revanche, James.... Il m'avait promis d'éliminer la chose que j'aime le plus au monde quand le jour viendrais. Je me suis donc séparé de sa sœur, et je n'ai plus jamais rouvert mon cœur à personne, pour que personne ne souffre.

Mon cœur se brise en mille morceaux. C'est pour cette raison qu'il est incapable de tuer pendant nos missions, c'est pour cette raison qu'il pense être un monstre, mon dieu je n'avais jamais remarqué qu'il était si brisé. Et le fait qu'il se confie à moi sur son passé douloureux me prouve que malgré ce que l'on peut penser de lui, il a quand même un grand cœur, un grand besoin d'amour, et beaucoup à donner en retour.

Malgré ma douleur, je me hisse hors de mon lit pour finir à genou devant lui et lui prendre les mains. J'ai envie de l'aider, j'ai envie de stopper cette souffrance autant que je le peux, car il ne mérite pas toute cette peine.

Éloigne-toi.

C'est toi qui vas finir brisée.

Pour la première fois, je chasse le plus loin possible cette voix dans ma tête, je veux l'aider, je veux...l'aimer.

Il me regarde dans les yeux tandis que je serre ses mains dans les miennes.

- Tu n'es pas un monstre, Elio.

OBSESSION - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant