TW: viol, suicide
𝐀𝐏𝐑𝐈𝐋 𝐃𝐀𝐕𝐈𝐒
- Tu as fait beaucoup de progrès, c'est bon signe ! Me félicite Isaac
Sofia sautille derrière lui, toute contente.
- Je suis sûre que d'ici une semaine, on pourra refaire de la pole dance ensemble ! S'exclame-t-elle.
- N'allons pas jusque-là.
Ça fait maintenant une semaine que je suis cloîtrée dans cette chambre. Une semaine que je n'ai pas vue Elio, j'entends parfois du verre se briser en bas, des cris de rage aussi, au moins il est bien vivant. C'est principalement Sofia qui s'occupe de moi, elle est merveilleuse.
L'autre jour, elle et Louca sont arrivés avec les bras chargés de jeux de sociétés, nous avons passé l'après-midi à jouer jusqu'à ce que je m'assoupisse. Je pense qu'on peut dire que j'ai vraiment les meilleurs amis possibles, heureusement qu'ils sont là sinon le temps me paraîtrait vachement long ici toute seule.
Après avoir vérifié que tout allait bien, Isaac s'en va et nous laisse seule ma meilleure amie et moi.
Elle me saute dessus presque aussitôt.
- J'ai déjà fait une liste de tout ce qu'on va devoir faire quand tu seras guérie, tu vas voir il y...
- Comment il va ?
C'est plus fort que moi, cette question me brûle les lèvres depuis des jours. Sofia me regarde peinée de voir mon inquiétude.
- Il... Il ne va pas très bien. Souffle-t-elle.
Je le savais.
- Tu ne devrais pas t'en préoccuper, on ne sait même pas pourquoi il se comporte comme ça !
- C'est plus fort que moi. Je réponds.
Elle plisse les yeux.
- Est-ce que tu l'aimes ?
- Non, je m'exclame, c'est juste qu'il a été si gentil et d'un seul coup, il a disparu comme si je ne valais plus rien.
- Tu fais vraiment ta choquée là ? April, c'est un HOMME.
- Ouais, t'as raison. Je soupire.
- J'ai toujours raison, depuis le temps, je pensais que tu le savais.
Nous rigolons toutes les deux avant qu'elle ne me laisse me reposer, il commence à faire nuit, je n'aime pas la savoir sur la route dans ces conditions, même si la maison familiale n'est vraiment pas loin.
J'essaie alors de trouver le sommeil quand de nouveaux bruits de verre brisé retentissent, suivis de hurlements de rage. C'est loin d'être la première fois, et je me suis promis de ne pas m'interposer entre lui et cette haine, mais savoir qu'il souffre pendant que je dors paisiblement de mon côté me rends malade. Je ne sais pas ce qui lui prend, mais je veux l'aider.
Je rassemble alors toutes mes forces pour me lever, ce qui ne manque pas de me faire échapper un gémissement de douleur. Je marche lentement jusqu'à arriver en haut des escaliers, d'où je peux entendre beaucoup plus clairement toute sa douleur et ça me brise le cœur. La douleur se fait ressentir quand je descends les marches, mais je ne me dégonfle pas, il a besoin de moi.
Une fois arriver dans le salon, mon souffle se coupe, Elio est dos à moi assis sur le canapé avec un verre à la main. Des milliers de bouts de verres sont répartis sur le sol et une forte odeur d'alcool me prend au nez. Mais qu'est-ce qui lui arrive bordel ?
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OBSESSION - Tome 1
RomantizmEntre la pauvreté et ses traumatismes, April tente par tout les moyens de s'en sortir auprès de sa meilleure amie, Sofia. Alors qu'elle fait tout pour ne pas couler, ce jeune homme au regard persan entre dans sa vie, mais que va-t-elle faire quand e...