Chapitre 4 - Un passé encombrant // 1

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Ethan – jeudi 30 septembre 2021


À 20h32, je suis devant sa porte, dans un tel état d'excitation que j'ai du mal à me contenir.

Du calme, Ethan. C'est pas encore dans la poche.

J'essaye de rester modéré mais je peine à écouter la voix de ma raison. Ce soir est le soir où je vais enfin coucher avec Julia Rolland. Après ça, elle cessera d'être une obsession pour moi et je pourrai enfin reprendre le cours de ma vie.

Son immeuble est ancien et charmant. C'est à peu près ce que j'imaginais. Je sonne à l'interphone et gravis les quelques marches jusqu'au deuxième et dernier étage. Elle ouvre avant que j'aie pu frapper.

— Entre, claironne-t-elle en s'écartant du seuil.

L'intérieur de l'appartement est... très féminin. D'où je suis, j'aperçois le salon, avec ses canapés en tissu et une profusion de coussins. Les meubles et la décoration sont dans un style bohème, avec beaucoup de bois et des notes crème. J'aime assez. Ça lui ressemble.

— Merci de m'avoir invité, dis-je en lui tendant une bouteille de vin.

Du blanc, moelleux. Mon secret pour tomber les femmes.

Elle prend la bouteille en me remerciant et se dirige vers la cuisine, me laissant tout loisir de profiter du spectacle qu'offre sa robe kaki près du corps.

Bordel ! Ce cul !

J'ai tellement rêvé de la voir sans sa blouse que ma queue en frétille déjà. La regarder se tortiller dans cet étroit fourreau est un régal pour mes yeux avides. Je n'arrive pas à savoir si elle s'est changée pour moi, je ne sais plus ce qu'elle portait plus tôt dans la journée... Ça ressemble assez aux tenues strictes mais sexy qu'elle arbore à l'hôpital.

Ignorant mon état d'agitation intérieur, Julia me tend un tire-bouchon et, pendant que je débouche la bouteille, dépose sur la table deux verres à pied. Je remplis le sien très généreusement.

Et voilà, mon plan est en marche...

— À notre étude ! m'exclamé-je en trinquant avec elle.

Elle m'observe en buvant une gorgée de vin. Ses cheveux lâchés paraissent encore plus flamboyants que d'habitude.

— Ça tombe bien que tu aies pris du blanc, dit-elle. Ça ira bien avec le risotto.

Mon regard dévie vers le wok sur les plaques de cuisson.

— Tu as fait un risotto ?

— C'est trois fois rien, j'avais des petits pois et des asperges...

Elle ignore mon étonnement et se met à sortir deux assiettes du placard. Apparemment, elle s'y connait en cuisine. Voilà quelque chose que je n'aurais pas soupçonné... Pendant qu'elle s'affaire, je surprends son regard sur moi à la dérobé. Elle s'en aperçoit et une délicieuse couleur rosée lui monte aux joues.

— Quoi ? demandé-je, amusé par sa gêne.

— C'est juste que... ça fait bizarre de te voir avec des vêtements...

À ces mots, elle s'empourpre. J'éclate d'un rire franc. En effet, j'ai passé un jean et une chemise bleu marine pour l'occasion. C'est sans doute plus flatteur que les tenues de bloc auxquelles elle est habituée...

— Je peux arranger ça et les enlever tout de suite, si tu veux...

— Ethan !

Elle me lance aussitôt une œillade appuyée. J'aime bien la façon dont elle prononce mon prénom. Je l'imagine le redire, un ton plus bas, dans un soupir d'extase, en train de se tortiller sous moi.

Ça y est, je bande.

Julia ne remarque pas mon trouble et passe devant moi pour dresser la table dans le salon. Je la suis en portant nos verres et détaille, sans qu'elle s'en rende compte, sa taille marquée et le galbe de son fessier. Je lui adresse un grand sourire quand elle se retourne vers moi. Décidément, je ne sais pas quelle face je préfère. Sa blouse dissimulait beaucoup de choses à ma vue, mais cette robe verte, malgré un décolleté carré plus que convenable, ne parvient pas à cacher sa poitrine généreuse. De toute évidence, la nature l'a gâtée.

Julia repart dans la cuisine et j'en profite pour tirer sur mon jean pour cacher mon érection. Puis je dresse distraitement la table en attendant qu'elle revienne avec le risotto.   

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