Chap. 24 Liés

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Et voilà le dernier chapitre de cette histoire ! Je l'ai presque totalement ré-écrit, j'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture à tous !
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Chap. 24 Liés

[Aomine]

Une main dans mes cheveux. Mais je voulais être seul avec lui, je ne voulais pas qu'on me touche... Je voulais le garder avec moi. Juste son odeur, son souvenir.
"Je t'aime, chuchotai-je. J'te garderai toujours contre moi, toujours."
La flamme s'éteignait dans son talisman. La chaleur se dissipait. Non... encore... reste...

Je levai mes yeux vers Moeru. Dans ses yeux d'un rouge d'or. Mes lèvres dessinèrent des mots qui s'échappèrent dans un souffle craquelé et faible.
"S'il te plaît... Moeru... au secours..."
Une grosse patte se leva sur le corps du carmin. Je la laissai se déposer sur le torse nu de l'homme. Est-ce qu'il cherchait du pouls ?
"Il est mort," échappai-je.
Un craquement, comme du verre qui se casse. Venait-il de lui casser un truc sous le poids de la révélation ? Je ne lui en voulais même pas... moi aussi, je voulais détruire.

Les bruits des réjouissances étaient tout autour de nous. Alors que Taiga était là, allongé... La patte se retira. Le talisman n'était plus que blanc maintenant. Il avait perdu cette teinte dorée si vivante. Ce n'était plus qu'une écaille. Un bout mort.

Comme lui.

Je fondis à nouveau en larmes.
"Je t'aime tellement... Dis-moi que tu me guideras de là-haut... J'peux pas... sans toi. Tu nous as tous sauvés."
Ma main se cramponna à ses cheveux.

Il était brûlant, d'un coup. Moeru voulait récupérer son corps, peut-être.
"Laisse-le-moi... Je... on ira le rendre à Daijouki... Mais laisse-le-moi encore..."

Mes larmes dans son cou, mon sang contre lui, cette odeur métallique... Je ne sentais plus mon homme... Encore plus chaud.

Un durcissement dans son dos... Que... Le talisman me brûlait cette fois.
"Taiga...
-J-"
Mes yeux s'agrandirent. Je le poussai brusquement de moi pour qu'il me fasse face. Le visage immobile.
"Je suis là..."
Vivant. Ses lèvres... elles avaient bougées...

Mon front s'appuya au sien. Cela n'avait aucun sens, mais tant pis. Il était vivant. Mes doigts embrassèrent sa joue.
"Taiga... Me fais plus jamais peur comme ça..."
Mes larmes sur ses joues.
"Arrête de pleurer...
-Ta gueule, j'suis heureux," soufflai-je.
Je me penchai sur lui, l'embrassai du bout des lèvres.
"Y a tout le monde.
-J'm'en fous."
Il eut un petit sourire et s'étouffa dans mes bras.

Je me relevai et l'accompagnai dans mes bras, sans rien comprendre. Vivant ? J'osai enfin me tourner vers les autres, laissai Satsuki nous soigner. Je ne le lâchai pas des yeux. Il était... étrange... un truc...

Je saisis une de ses mains et l'attirai à moi. Le long de son bras... des traces... dures... que...
"Taiga ?
-Je vais bien... Je comprends pas..."
Son front contre moi. Cela me rassura enfin et je pleurai une dernière fois, dans un sourire euphorique.

Je regardai ensuite mes hommes libérés. Mes soldats. Je les laissai venir à moi, les pris dans mes bras, parlai à chacun.
"Pardonnez-moi, demandai-je. Je ne pouvais pas être tranquille tant que tout le monde n'allait pas bien.
-Général, il manque trois hommes !
-Je sais, mais ils vont bien. Ils ont été gelés ailleurs, ne vous inquiétez pas, repris-je. Ryo, reste pas derrière ! Ça me fait plaisir de te voir.
-Général, vous nous avez sauvés."
J'ébouriffai ses cheveux.
"J'ai fait mon devoir. J'étais perdu sans vous."
De nombreuses accolades.

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