Chap. 9 Dépérir

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Me revoilà guys ! Je vous souhaite une très bonne lecture !
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Chap. 9 Dépérir

[Aomine]

"Te moque pas de moi," bougonnai-je.
La jeune femme rit de plus belle, tapa ma copie sur ma tête.
"T'as écrit un enchantement pour invoquer des crustacés !"
Je fis la moue et ses rires redoublèrent.
"Des-des crustacés !"
Elle présenta les runes que j'avais notées face à mes yeux. Sa main tremblait d'amusement.
"À un trait près...
-Des crustacés Dai-chan !"
Je me décidai à contre-attaquer, et commençai à lui pincer le ventre pour la faire hurler.

Nous commençâmes à nous battre sur le canapé, en riant, en criant.
"Dai-chan ha-arrête !
-Tu t'es bien moqué de moi, non ?
-Tetsu-kuuuuun, à l'aide !
-Excuse-moi, Momoi-san, mais je ne pense pas pouvoir faire le poids face à Aomine-kun."
Elle essayait d'arrêter mes mains, de m'attaquer moi aussi. Elle n'avait aucune chance.

Ses pieds commencèrent à me frapper le dos. C'était à mon tour de rire.

Mais ma voix se tut brutalement, mes mains s'arrêtèrent et je crus suffoquer. Une douleur aiguë surina mon thorax comme un millier de petites aiguilles. Une douleur pure qui m'ôtait la voix de la gorge. Ma bouche ouverte tentait de hurler en vain.

J'empoignai ma chemise pour essayer de calmer cette torture, la tordis à l'en arracher. Mon corps entier mourait.

Ma vue se brouillait tant la souffrance me transperçait. Douleur. Douleur. Douleur. Je perdais la tête.
"Dai-chan !"
Un couteau me dévorait, dansait dans la plaie invisible qui éclatait mon cœur.

Une morsure glaciale. Comme si mon sang se figeait de froid, comme si mon âme m'abandonnait, que je la voyais partir mais que je ne pouvais la retenir. Et je paniquais, sans pouvoir l'exprimer. J'étais fou. Ma vue se brouillait, se rapetissait. Je ne contrôlais rien, je ne sentais plus rien ! Ma respiration- je ne l'entendais même plus !

Le monde disparut. J'avais perdu mes yeux. Mon crâne allait exploser. Ma poitrine fondait dans ses derniers battements. La voix de Satsuki résonnait au loin...

Puis tout redevint calme. Si calme qu'on aurait entendu une aiguille tomber. Le néant. Ni de chaud, ni de froid, ni d'odeur, ni de sensations. Rien.

Était-ce ça la mort ?

*

Une sensation de malaise grossissant. J'étais épuisé... Comme si j'avais usé tout mon mana plusieurs jours de suite... Chaque membre me faisait souffrir... Mais c'était pire... C'était... comme si mon enveloppe charnelle m'était étrangère.

Cela n'avait aucun sens.

J'ouvris difficilement les yeux. Il faisait nuit noir. Je n'étais pas dans ma chambre, ce n'était pas mon lit. Et mon corps entier me lançait.

Je levai une main à mon visage dans la pénombre. C'était ma main. Alors pourquoi semblait-elle si... singulière ?

Je la laissai retomber et fermai les yeux pour essayer de me concentrer. Rien n'était clair.

Je n'étais pas mort en tout cas. Qu'est-ce qui avait pu m'arriver ? Comme si ma magie m'avait quitté. Pourtant, cela fonctionnait encore... Je pouvais faire fourmiller l'eau au bout de mes doigts. Alors quoi ?

Je rouvris les yeux, persuadé que je trouverais une solution ainsi. Et il faisait grand jour. M'étais-je endormi ?

Je reconnaissais enfin les lieux. J'étais à l'infirmerie. Rien de surprenant après tout. J'étais bel et bien vivant en tout cas.

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