Chapitre 3

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"-Tu n'ai donc jamais été en ville ? S'étonne un enfant. Moi j'adore me faire passer pour un humain. Une fois j'ai même réussi à faire un premier jour de classe ! Hein, Judith ?!
-Oh oui, c'était trop drôle quand ils nous ont fichus à la porte en pensant qu'on était des gens du voyage ! Ricane ce qui je pense être sa sœur.

Ils partent tout deux de souvenirs partagés faisant rigoler la galerie. Je profite du feu pendant que les enfants discutent. Au départ ils me regardaient tous comme une bête de foire, c'est plutôt ironique. Jusqu'à ce qu'une adolescente s'approche timidement de moi pour me demander si elle pouvait me peigner ma longue tignasse. Et naturellement tous les enfants sont arrivés prêt de nous me posent miles et une questions. Ils sont tous si peu habillés alors que je meurs de froid.

-Gabriel m'a dit que tu refuses de porter l'un des nôtres. J'ai ceci, c'est de la laine de mouton.

Je remercie la femme qui doit être à peine plus âgée que moi avant de lui prendre la couverture et la mettre sur mes épaules. Elle prends place à côté de moi faisant râler les mômes.

-Je suis Lise.
-Princesse Iris.
-Oui, je sais. On ne parle que de toi ici.

Elle rigole gentiment et je lui réponds par un sourire.

-Tu sais le feu ne tiendra pas toute la nuit. Nous n'en avons pas besoin. Tu devrais porter une peau de loup si tu ne veux pas mourir de froid. Et Gabriel te forcera d'une manière ou du autre alors choisit la manière douce. Fait en sorte que ça ce passe bien sorcière.
-C'est juste que je trouve ça... Excusez-moi du terme mais écoeurant de porter un mort.
-C'est leur rendre hommage. Une manière pour nous de ne pas les oubliers. Leurs corps sont rendus à la nature mais leurs peaux, leurs âmes reste avec nous et nous protèges. Nos visions des choses ne sont pas les mêmes. Il va falloir que tu t'en accommode si tu veux que ça ce passe bien avec nous.
-Facile à dire, je suis votre prisonnière et votre roi voudrait que je tue mon peuple.

La blonde rigole froidement.

-Comme ils ont tués les nôtres. Peau pour peau.
-Liiiise arrête ! La princesse ne va plus vouloir rester avec nous ! Boude la petite rouquine qui me regarde avec tant de paillettes dans les yeux. Moi aussi, je voudrais être une princesse ! Tu as vu les longs cheveux qu'elle avait avant que Cristal lui attache ?!

Son regard accusateur est toujours planté dans le mien. Elle me déteste pour ce qu'elle croit que je suis. Et j'ai tellement peu eu de contact avec d'autres personnes que je ne sais comment agir.

-Obei à Gabriel, qu'on en finisse au plus vite. Princesse."

Je l'observe partir, le cerveau en ébullition. Que dois-je faire ? Une chose est sûr c'est que je dois prévenir père de cette futur guerre. Et qu'il contredit cette boutade avec Sir Holliguer. Il ne me forcerait jamais à me marié, il l'a promis à mère sur son lit de mort, il y à deux hivers.
Je pense que la meilleure façon d'y arriver est que le roi des loups m'octroie un minimum sa confiance pour que je puisse m'enfuir tout en aillent fortifiés mes pouvoirs pour que je puisse me défendre en qu'à d'attaque.

"-Tu es si belle !

Je fond devant ces enfants. Les légendes racontent que les louveteaux sont les plus terribles. Que des qu'ils savent marcher ils tuent à tout va, détruisent et parlent comme des soulards. Alors que j'ai tout l'inverse devant moi. Des hêtres joviales et très tactiles.

-Tu veux que je te montre ma fourrure ?! Demande un garçon âgé de quelques printemps.

Il n'attend pas ma réponse et ce transforme en louveteaux blanc et marron, ces vêtements ce déchirent sur le sol. Je manque la crise cardiaque devant ce louveteau qui saute partout. Ces camarades ne tardent pas à le rejoindre dans leurs peaux de bêtes. L'angoisse me prend quand ils ce frottent à moi. Je ne sais pas quoi faire. Un petit museau roux ce pose sur mes cuisses gelés me réchauffent au passage. Elle couine ce frotte le museau avec sa patte. Elle veut que je la caresse ?
Je prends une grande inspiration et pose doucement ma main sur sa tête entre ces oreilles. D'un coup de crocs, elle pourrait m'arracher la main. J'ose à peine mouvoir mes doigts. Son pelage est doux comme un chaton. Du moins je crois.

-Les chiots laissez là tranquille !

Les concernés ce mettent à grognés me faisant reculer.

-Gabriel voudrait que tu rentre.

L'homme me montre la grande tente du doigt. Je n'en est aucune envie. Mais son regard me fait comprendre de ne pas désobéir.
Je me lève malgré mes pieds gelés et entre dans l'habitat passent devant ces gardes qui ferme les rideaux. L'odeur de viande cuite fait maugréer mon ventre.
Sur la table est disposée une assiette faite sûrement dans le bois d'un arbre avec des légumes d'hiver et de la viande.

-C'est du lapin, j'imagine que tu ne digère pas la viande crue. Mange. M'ordonne le brun sans même levée les yeux de sa paperasse.

Je ne me fais pas prier, m'assois en tailleur à même le sol gelé devant la petite table et m'attaque directement à la viande avec les mains vue qu'il n'y a pas de couverts. Aux oubliettes les bonnes manières. J'ai l'impression de ne pas avoir manger depuis une éternité.

-Tes lèvres sont bleues. Tu es ridicule. Tu t'en doute que je ne te laisserai pas mourir de froid alors ne te bat pas dans un combat perdu d'avance.

Je resserre la laine contre moi. Mes articulations me font souffrir mais la viande chaude commence à me réchauffer.

-Je n'allumerai pas un feu dans ma tente pour te réchauffer. C'est soit tu met une peau soit tu partagera mon lit.

Instinctivement j'attrape la peau de loup et la porte sur mon corps. Son contact me réchauffe directement, me procurant un bonheur inouï malgré la situation.

-Tu vas être malade.
-Je ne suis jamais malade...
-C'est normal, tu ne sortais jamais. Maintenant tu affronte le froid.
-Ce n'est pas ça. Peu importe le temps, peu importe ce que je fais je ne tombe pas malade. Une fois je suis même tombé à travers le lac gelé du château, j'y suis restée un bon moment. Une fois réchauffer, je n'ai pas étais souffrante. Je peux rester des heures sous la pluie. Ou exposer au soleil sans que ma peau ne soit brûlé.

En un instant, il ce trouve devant moi une bougie à la main. Les loups sont rapides, j'imagine que le roi l'est encore plus. Ce dernier attrape ma main pour la placer au dessus de la flamme. Comprenant ce qu'il veux faire, je ravale ma salive essayent de récupérer mon membre mais il est bien plus fort que moi. Le feu me brûle et je le supplie d'arrêter, les yeux mouillés.

-On dirait sur la princesse peu quand même cuire comme ces ancêtres. Il ricane.

Je récupère ma main douloureuse mais je suis étonné qu'elle n'ait rien. Son regard suit le mien.

-Comment cela es possible ? Ce chuchote t'il à lui même. Tu ressens la douleur pourtant. Tu n'as même pas une rougeur... Je n'ai jamais lu ça dans les livres."

Princesse IrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant