SOULMATES

CHAPITRE 28

ELLA

6 MOIS PLUS TARD

Prendre la décision de partir n'est jamais facile. Nous laissons toujours quelqu'un derrière nous. Certains partent le cœur pleins de regrets et certains même regrette leurs décisions. Mais pour d'autres dans mon cas, partir est bénéfique. Lâcher prise et prendre le recul nécessaire pour savoir ce que nous voulons réellement. Voilà six mois que j'ai passé à voyager, à prendre des décisions sur des coups de tête. J'ai réussi à faire la paix en moi et à comprendre certaines choses. Nous ne pouvons pas changer le passé. Se laisser couler en y repensant n'est pas la solution. C'est un travail de soi à faire chaque jours. C'est comme des chaînes qui nous emprisonne dans cette bulle néfaste. Elle t'étouffe à chaque instant. Je me suis libérée de mes chaînes, en laissant derrière moi tout ce que j'avais. Je lui avais promis de lui donner des nouvelles que j'ai n'ai jamais pu lui donner. J'appréhende beaucoup mon retour là-bas. Je n'ai donnée aucune nouvelles à personne. Je me suis coupée du monde en me laissant seule avec mes démons pour les abattre. Aujourd'hui, je rentre voir ma mère. Elle aussi n'a pas reçu la moindre de mes nouvelles. Au début j'ai ressenti un sentiment de trahison envers elle. Elle m'a cachée durant des années que mon père était en vie. Mais après réflexion, je sais qu'elle ne voulait que mon bien. Assise à l'arrière du taxi, je le remercie en le payant et en lui souhaitant une bonne journée.
Elle ne m'a rien fait de mal, elle voulait seulement que je trouve la paix intérieur. Et puis si on m'avait averti de ça, je n'aurais jamais pu grandir aussi sereinement auprès d'elle comme je l'ai fait. Donc je n'ai plus aucune raison d'être en colère. Je descends ma valise du coffre et contemple cette maison qui m'a vue grandir. Cela est agréable de revenir ici après tout ce temps passé à voyager à l'étranger. J'avance jusqu'à la porte d'entrée et prends une grande inspiration avant de toquer. Som ombre apparaît très vite derrière la porte. Dès que la porte s'ouvre et que ses yeux tombent sur moi, elle semble ne pas comprendre la situation.

- Ella... Dit-elle abasourdi.

- Bonjour maman... Dis-je en affichant un petit sourire.

Sans attendre nous nous enlaçons avec force, elle me prends ma valise et m'invite à rentrer. Rien n'a bouger ici. Tout est pareil depuis mon départ. Des cadres de nous est accrochés sur le murs du couloir de l'entrée ce qui me sourire.
Nous nous installons dans la cuisine où durant un instant, aucune de nous deux osent parler. Puis elle se reprends et me demande.

- Tu veux boire quelques chose ?  Me demande-t-elle peu sure d'elle.

- De l'eau merci. Dis-je en souriant.

Elle me dépose mon verre d'eau et vient s'asseoir face à moi en me fixant. Aucune de nous deux ose parler. Et j'imagine que je dois faire ce premier pas.

- Il me semble que je te dois des excuses. Je ne t'ai pas donné de nouvelles ses derniers mois. Après notre dernier appelle, les choses ont vites dérapés et j'avais besoin de recule et de solitude. J'ai dû t'inquiéter et je m'en excuse, ce n'était pas le but recherché.

- Oui. J'ai appris que tu étais partie de la meute pour un temps indéterminé. Dit-elle en baissant la tête.

Je fronce les sourcils. Comment peut-elle être au courant, voyant mon incompréhension, elle continue.

- Elliot m'a appelé plusieurs fois depuis ton départ. Tu lui avais promis des nouvelles qu'il n'a jamais reçu. Il s'inquiète beaucoup de pas en recevoir. Alors il m'appelle une fois par mois pour savoir si de mon côté j'ai eu des nouvelle ou si je t'ai vue.

Je soupire. Je sais que j'aurais dû mais j'avais le sentiment que si je parvenais à le faire, je prendrais le premier avion pour rentrer. Depuis mon départ, j'ai beaucoup pensée à lui, à la meute. J'avais peur que si il me répondait un message en me disant que je lui manquait, je craquerais sans aucune hésitation.