SOULMATES

CHAPITRE 19

ELLIOT

Quand ma partie loup me permet de retrouver un semblant de contrôler, je peux retrouver la vue. Et quand mon regard se pose sur son corps inerte par terre, une peur me prends les tripes. Toujours sous formes de loup, je m'avance avec rapidité vers son corps. Je grogne pour annoncer que je refuse tout approche de quiconque. Son corps sous le mien, je la protège du mien que je peux. Mon loup ressens beaucoup de fierté envers sa moitié. Elle n'a pas hésité un instant à protéger le petit en premier avant elle-même. Mais d'un autre côté, il ressent une colère noir. Pas envers elle directement. Sur nos ennemis, sur nous, sur le reste du groupe. Comment ont-ils oser la toucher ? Elle a été en danger sans faire grand-chose. Elle voulait seulement passer du temps avec le petit. Rien de bien provocateur. Et pourtant, elle est là, inconsciente, allongée par terre. Comprenant mon intentions, tout le monde recule d'un pas. Nous baissons la tête pour vérifier sa respiration. Elle respire. Elle vit. Rassuré, mon loup me laisse reprendre le contrôle et me laisse reprendre forme humaine. Je la prends avec délicatesse dans mes bras et me lève.

- Je veux que Sandra vienne la voir. Immédiatement. Dis-je d'un ton tranchant.

Personne riposte. Personne répond. Tout le monde exécute mon ordre. Quand j'ai entendus le petit en télépathie, je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire. Et quand je l'ai courir en pleurs me hurlant que sa Luna était en danger par des ennemis, je crois n'avoir jamais eu autant peur de toute ma vie. Il a déboulé dans le salon, en sanglotant, en essayant d'articuler du mieux qu'il pouvait. Le pauvre. Lui aussi il a eu terriblement peur.

- Mia. Veille sur le petit en attendant. Demande-je en passant près d'elle.

Elle hoche la tête simplement et je n'attends pas et pars en direction de la maison. Une fois à l'intérieur, je monte les escaliers et ignore tout le reste. Je veux juste m'assurer qu'elle aille bien. Je la pose sur le lit délicatement tandis que Sandra entre trombe. Je la laisse l'ausculté en sortant de la chambre. Je ferme la porte mais reste près d'elle. Debout dans le couloir, mon regard est fixé sur le sol. Très vite, je me déconnecte de la réalité. Les minutes défilent dans un silence qui devient pesant. Ce n'était pas prévu. Elle n'était pas prévue. Mais pourtant, je ne la regrette pas. Je veux son meilleur. Je n'ai pas été à la hauteur depuis notre rencontre. J'ai eu peur. J'ai reculé. J'ai regretté. J'ai merdé. Et aujourd'hui je m'en veux. Parce que cela n'aurait jamais dû arriver. Depuis le début, elle reste fidèle à ma meute malgré mon comportement. Elle n'a cessé de me prouver qu'elle voulait réellement rester ici. C'est la porte de la chambre qui me fait revenir à la réalité.

- Elle a eu de la chance. Les griffures que cet enfoiré lui a laissé ne laissera aucune cicatrices. Physiquement, elle se remettra vite. Concernant psychologiquement tout dépends d'elle. Dit-elle en gratifiant un sourire rassurant.

Mais cela ne me rassure en rien. C'est plutôt lui qui a eu de la chance. Cet merdre perdra la vie pour l'avoir blessée.

- Elle se réveillera quand ? Demande-je avec sérieux.

- Vu le traumatisme et la fatigue qu'elle accumule depuis  un certain temps, je pense qu'elle se réveillera que demain. Dit-elle avant de me saluer et de quitter l'étage.

Il n'y a plus de place la réconciliation ou la communication. Cet acte est une déclaration de guerre. Il a pénétré mes terres et attaqué ma moitié, le message est claire. Il n'y a plus d'issue c'est la guerre. Je m'avance dans la chambre et m'installe sur le canapé près du lit. Elle n'aurait jamais dû vivre cet attaque. Très vite, Mia, Victor et Matt apparaissent à l'entrée de la chambre. Je les regardes une seconde avant de reporter mon regard vers elle.

- Comment va-t-elle ? Me demande ma sœur.

- Plus de peur que de mal. Elle ne gardera pas de cicatrice de cette griffure. Dis-je sèchement.