SOULMATES

CHAPITRE 30

ELLIOT

CE CHAPITRE SE PASSE AVANT LE RETOUR D'ELLA

Je n'ai jamais été réellement matinale depuis mon enfance mais depuis son départ, je crois bien que cela a empiré.
J'éteins mon réveils en soufflant de fatigue alors que la journée n'a même pas commencé. Encore une journée à sentir son absence à chaque secondes. Chaque matins je me demande pourquoi je dois réellement me lever. Elle n'est pas là, cela ne sert à rien. Elle a laissé son odeur partout, son rire résonne dans chaque pièce de cette maison qui me semble bien vide à présent. Je tourne ma tête vers la gauche et aperçoit la place vide. Je grince des dents. Voilà que la journée commence mal. Elle devrait être là, elle est là sa place... Près de moi. Je me lève de mon lit en ayant déjà mal au crâne, plus les jours passent, plus cela devient persistant. Je me dirige vers ma salle de bains où mon reflet me frappe violemment. Même mon reflet est devenu pénible. Et quand je repense à son départ, j'ai une envie de me gifler fortement. Dans ce genre de moment, je me dis que j'aurais dû l'empêcher de partir. C'est égoïste, je le sais bien mais vivre ici sans elle est devenue une vie bien misérable. Aujourd'hui je suis rempli de regrets, si j'avais su, je me serais battu contres mes propres peurs. Je me serais battu pour elle, parce qu'elle en vaut clairement la peine. Mais aujourd'hui à quoi cela sert ? Elle est partie et nous n'avons aucune nouvelles depuis des mois. Au début, j'ai essayé de la comprendre, elle n'est pas partie pour notre mal au contraire. Mais plus les semaines ont passés, plus j'ai compris que nous recevrons jamais de nouvelles de sa part, je ne peux que me tenir à sa promesse. Elle m'a promis de revenir. Alors chaque jours, je me répète cette promesse. Mais garder contact en était une aussi et pourtant elle ne l'a pas tenue. Cette femme va me rendre fou putain.
Mon loup est celui qui souffre le plus de sa disparation, le soir il hurle dans mon esprit la présence de sa moitié. Il la réclame corps et âme. Et je ne peux rien faire pour lui réduire sa douleur, parce que je n'ai aucune idée d'où elle se trouve. J'ai bien peur qu'elle ne revienne jamais et si elle prend cette décision, je crois bien que j'en mourrais d'une certaine façon.
C'était elle qui me fallait depuis le début. C'est elle et personne d'autre.
Une fois prêt, je descends les escaliers et rejoins ma mère dans la cuisine, elle lit paisiblement son journal. Ma mère ne semble pas inquiète de son absence, c'est bien la seule. Parce que Mia, Victor, Matt et moi nous ne comprenons pas et nous sommes morts d'inquiétude.

- Bonjour mon fils. Commence-t-elle en posant son journal.

- Bonjour maman. Dis-je simplement en me servant un café.

Elle m'analyse comme chaque matins. C'est devenue une habitude. C'est une mère après tout, elle s'inquiète de la santé de son fils.

- Comment te sens-tu aujourd'hui ? Me demande-t-elle avec sérieux.

- Comme chaque jours depuis 6 mois maman. Mal.  Et cela ne changeras, habitue-toi à cette réponse s'il te plaît. Dis-je plus sec que je ne l'aurais voulu.

- Elliot, laisse-lui du temps. Dit-elle doucement.

- Ça fait 6 mois que je lui donne du temps maman. Je pense que je mérite un minimum de nouvelles. Dis-je en pestant.

- Elle n'est pas partie pour se faire soigner un mal au crâne Elliot, elle est partie pour des démons qui sont en elle depuis son enfance. Cela ne peut pas se soigner en deux mois chéri.

- Maman, stop. La coupant net dans la discussion.

Je ne veux pas parler d'elle. Je m'efforce chaque jours de garder la tête hors de l'eau sans perdre la raison. J'essaie de ne pas penser à elle, ce qui est évidemment, impossible mais j'essaie du moins de penser à elle le moins possible. Son absence me fait un mal de chien et je ne veux pas prendre la tête à ressasser toute cette histoire.
J'avale rapidement mon café tandis qu'elle souffle de fatigue. Nous sommes tous au même point, nous ne savons plus comment réagir à son absence et sa décision de nous laisser dans le flou. Mais à quoi du joue Ella ?