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7 janvier 2024, Birmingham.


- Tu n'as pas le droit de me faire ça, Jelena.

- Je n'ai pas le choix, je te l'ai déjà dit.

   Elle va partir à Vienne, elle s'en va vraiment. Je ne pensais pas que ça arriverait un jour, j'aurais préféré que ça n'arrive jamais, pour être honnête. Mon amie la plus proche, celle qui m'a toujours soutenu, part. Je n'avais pas envie de savoir ce que ça faisait.

- Je n'ai pas envie de déménager, tu le sais. -- Je ne réponds pas, et tourne lentement ma cuillère dans ma tasse de thé. Toute ma famille part en Autriche, je suis obligée de rester avec eux, tu comprends ?

   Je hoche la tête, mordant ma lèvre pour éviter de pleurer. J'aurais probablement fait la même chose à sa place, mais pour l'instant, c'est difficile à imaginer. J'ai l'impression d'être figée, comme si j'assistais à une scène au cinéma, c'est troublant.

- Je dois y aller, ma cousine m'attend.

   Jelena se lève de mon canapé et m'enlace, ce à quoi je réponds automatiquement. Nous nous échangeons un dernier petit sourire triste avant qu'elle ne claque la porte de ma maison. J'entends les bruits de moteur d'une voiture s'éloigner progressivement de devant chez moi, me plongeant dans un silence horrible. Je ne sais plus quoi faire, je n'ai plus aucune énergie et je déteste sincèrement ça.

   Depuis que j'habite dans ma maison, Jelena était tout le temps avec moi. On passait nos journées ensemble, assise sur le canapé, regardant la télé ensemble. Ça va me manquer, je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire de mes journées maintenant.

   C'est horrible cette sensation de vide qui se crée au fur et à mesure des gens qui me quitte. Je suppose que je vais m'en remettre, c'est sûr, même. Elle n'a pas voulu m'expliquer pourquoi elle devait partir si soudainement, "Je dois rester avec ma famille" est la phrase qu'elle m'a répétée en boucle pendant dix minutes. Je la crois, mais ça me fait mal.

   Je bois une gorgée de mon thé qui a maintenant refroidi, je n'avais pas envie d'un café, ce matin. En ce moment, tout me paraît bizarre, comme si on me cachait absolument tout ce qu'il se passait. C'est peut-être juste moi qui m'imagine des choses, c'est certainement ça. Ça ne m'étonne même pas que je commence à me méfier de tout, ma vie a changé beaucoup trop rapidement et en trop peu de temps. Je n'ai pas l'habitude de modifier mes habitudes de vie si brusquement, il me faut toujours un temps d'adaptation.

𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐀𝐒𝐓 𝐒𝐇𝐎𝐓, Michael Gray.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant