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𝟏𝟓 𝐃𝐄𝐂𝐄𝐌𝐁𝐑𝐄  ―  𝐁𝐈𝐑𝐌𝐈𝐍𝐆𝐇𝐀𝐌



❝𝐎𝐔 𝐄𝐒𝐓-𝐂𝐄 𝐐𝐔𝐄 tu vas ?

Je vais faire l'happy hour. Avec Jelena.


    Je vois ma grande sœur lever les yeux au ciel. Je m'attendais parfaitement à cette réaction, ça parait stupide d'aller dans des bars, alors que je me remets à peine de ma blessure, mais je le fais quand même. Il faut bien que je sorte un peu, non ?


D'accord, mais attention à toi, Kehl.

Ne t'inquiètes pas.❞ Je sors de la maison, et ferme la porte derrière moi.


    La fraîcheur de l'air m'attaque directement. J'aurais vraiment dû songer à investir dans des gros pulls. Tous les jours je meurs de froid, mais je n'ai pas la motivation d'aller en acheter. Donc j'attrape le rhume toutes les semaines, et ma sœur s'énerve parce qu'elle pense que je le fais exprès. Et c'est ça depuis mes quinze ans.

    C'est un peu devenu une routine, en soi. Je suis restée au lit pendant dix jours, et ne pas avoir le nez bouché m'a beaucoup perturbé. J'explique rapidement. Ma blessure à l'épaule me faisait trop mal pour que j'exécute quelconque mouvement, donc j'étais shooté à l'opium pendant toute ma guérison. C'est ça qui m'a empêché de sortir de ma chambre, et donc de tomber malade. Il faut voir le positif dans toute cette histoire, je n'ai pas attrapé le rhume depuis un moment.

    Mais le problème avec l'opium, c'est que c'est aussi une drogue. Et même sous petite quantité, j'étais vraiment défoncée. Je ne me rappelle plus de rien, et j'étais tout le temps en train de dormir, donc je n'ai pas si mal vécu que ça la balle que j'ai reçu dans l'épaule. J'ai arrêté le traitement il y'a quelques jours, et je dois suivre quelques conseils du médecin pour éviter de mal vivre l'arrêt des médicaments. Je ne pensais pas devoir vivre ça, un jour.

    Un frisson parcourt mon corps. Je me les gèle, là. Si ça se trouve, on s'est donné rendez-vous à vingt heures et non dix-neuf heures, devant chez moi. Il est dix-neuf heures deux, je suis juste impatiente, c'est le froid qui me rend comme ça. Mais j'ai vraiment hâte d'un peu voir autre chose que les quatre murs blancs de ma chambre, ça me rend folle. Je suis persuadée que je parlais à moi-même, tellement j'étais ailleurs. Peut-être que je me sentais seule, j'en ai aucune idée. Quand j'étais sous opium, j'avais l'impression d'être une autre personne. Comme si j'assistais à ma propre vie, et je n'aime pas ça du tout.

𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐀𝐒𝐓 𝐒𝐇𝐎𝐓, Michael Gray.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant