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𝟏𝟗 𝐃𝐄𝐂𝐄𝐌𝐁𝐑𝐄  ―  𝐁𝐀𝐍𝐋𝐈𝐄𝐔𝐄 𝐃𝐄 𝐁𝐈𝐑𝐌𝐈𝐍𝐆𝐇𝐀𝐌



𝐉𝐄 𝐒𝐔𝐈𝐒 𝐑𝐀𝐕𝐈 de faire enfin votre connaissance, Mademoiselle Lee. J'ai beaucoup entendu parler de vous... En bien, évidemment.

Il en est de même pour moi, Monsieur Solomons.❞ Je réponds, un sourire poli sur les lèvres.


    Je n'ai sincèrement, jamais entendu parler de cet homme. Désolée.

    La première fois que j'en ai entendu parler, c'était hier, quand le cousin de Michael nous a fait un speech de trente secondes ― en exagérant, sur ce qu'on doit faire ce soir. Je ne sais pas si ce Solomons est un homme d'affaires, un gangster, un riche, ou les trois. S'il est encore plus puissant que Monsieur Shelby, ou du même niveau. Je n'en ai aucune putain d'idée.

    Et si on a un minimum de sens critique, on sait que ce n'est pas une bonne chose.


Quand Monsieur Gray se décidera finalement à nous rejoindre, je pourrai vous expliquer le but de cette soirée, et vos objectifs. Mais cet idiot ne m'a pas l'air décidé. ❞ L'homme marmonne dans sa barbe, s'appuyant sur sa canne en fixant un point derrière moi.


    Je tourne la tête, regardant l'endroit que Monsieur Solomons fixe sans même cligner des yeux. Mon visage se déforme en une grimace de dégoût à la vue du blond entouré de plusieurs femmes plus âgées, beaucoup plus âgées que nous. Toutes le regardent de haut en bas comme un bout de viande, touchant un coup ses épaules, ses bras, ou encore son torse. Un rictus trône sur son visage, alors que ses mains sont posées sur le bas du dos de deux de ses femmes. Je les entends glousser, alors qu'il vient à peine d'ouvrir la bouche. C'est donc ça, être la femme d'un homme d'affaires riche, qui n'en a plus rien à foutre de vous ?


Je tourne de nouveau la tête vers l'homme plus âgé lorsque je l'entends soupirer profondément. ❝Cette génération...❞ Il marmonne, avant de lentement s'avancer vers Michael.


    Michael croise le regard de Monsieur Solomons. Son rictus disparaît, et ses mains retombent à ses côtés. Aïe, il va se faire disputer. Le plus vieux s'arrête en face du blond, les mains jointes derrière lui. Il dit quelques mots, et le groupe de femmes s'éloigne, chacune rejoignant leurs maris, qui ne devaient même pas avoir remarqué leur absence, ça me fait un peu de peine. Le barbu pose une main sur l'épaule du garçon, inclinant sa tête pour lui parler, sauf que je n'entends absolument rien. C'est nul.

𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐀𝐒𝐓 𝐒𝐇𝐎𝐓, Michael Gray.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant