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𝟒 𝐃𝐄𝐂𝐄𝐌𝐁𝐑𝐄  ―  𝐁𝐈𝐑𝐌𝐈𝐍𝐆𝐇𝐀𝐌



❝𝐂𝐇𝐄𝐑𝐒 𝐏𝐀𝐒𝐒𝐀𝐆𝐄𝐑𝐒, le train arrivera en gare dans quinze minutes.


    La voix retentit dans l'ensemble du train, sortant des différents haut-parleurs se trouvant de part et d'autre du wagon. Je ne pensais pas que le trajet allait se passer aussi vite, j'ai l'impression que ça ne fait que dix minutes que je suis assise. Le temps passe étrangement vite lorsqu'on regarde une série, surtout l'incroyable famille Kardashian. Je la regarde sans m'arrêter depuis quelques jours, ça en devient effrayant.

    Je m'étire, les autres passagers du wagon commençant à s'agiter pour récupérer leur valise. J'ai eu de la chance de n'avoir personne à côté de moi, j'aurais certainement hurlé intérieurement si quelqu'un s'était assis à côté de moi. Même si je n'ai fait globalement que dormir, c'est toujours plus agréable de n'avoir aucune présence humaine lors des trajets en train.

    Il faut que je me lève, ou au moins que je me motive à me lever pour aller chercher ma valise au fond du wagon. J'ai l'impression que je n'ai pas dormi depuis des lustres alors que je viens de faire une sieste, ça en devient frustrant. Je suppose que ce sont les conséquences de ma nuit blanche, nuit où j'ai tourné et viré dans mon lit parce que j'angoissais à l'idée d'affronter ma sœur.

    Putain, j'ai pas envie de me lever. Je la vois d'ici, en plus, ma valise. C'est une grosse valise rose fluo parsemée d'autocollants de mauvais goût, voyants, et qui datent de deux-mille-seize. Vous vous doutez qu'on ne loupe pas ce genre de valise, elles se voient à trente kilomètres à la ronde.


Nous arrivons en gare, merci pour votre confiance et bonne journée.


    J'observe le paysage défiler plus lentement à travers la fenêtre, devenant progressivement une ville. Les champs que je voyais depuis près de deux heures trente sont remplacés par les routes et les voitures, le calme de la campagne devenant très vite l'agitation de la ville. Je reconnais Birmingham et un nœud se forme dans ma gorge, je ne pensais pas revoir cette ville de si tôt.

    Je finis par me lever, mes jambes sont engourdies à cause du manque de mouvement, mais je me dirige quand même vers ma valise. Mon sac est sur mon épaule et je tiens ma valise de ma main droite, attendant l'arrêt complet du train. Je n'ai pas envie de revenir dans cette ville, dans ma ville natale, mais je n'ai pas le choix. Je suppose que je dois faire avec.

𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐀𝐒𝐓 𝐒𝐇𝐎𝐓, Michael Gray.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant