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𝐓𝐑𝐎𝐈𝐒 𝐀𝐍𝐒 𝐏𝐋𝐔𝐒 𝐓𝐀𝐑𝐃.



29 octobre, New York, États-Unis.



- Monsieur Mosley, j'ai une lettre pour vous.

   J'entre dans le bureau de Monsieur Oswald Mosley, mon patron. Il ne répond pas, mais j'en ai l'habitude. La crise économique d'il y a quelques jours l'a mit dans la merde, et moi aussi. On ne pensait pas que ça allait avoir autant d'impact, mais l'entreprise a été énormément touché, plus qu'on ne le pensait. Beaucoup le disaient, l'avaient annoncé, mais je n'y avais pas cru. Monsieur Mosley m'avait fait part de ses doutes il y a quelques semaines, après qu'il se soit entretenu avec le directeur d'une autre grosse entreprise d'import-export aux États-Unis. Et encore une fois, je m'étais contenté de dire que c'était uniquement de la paranoïa, des faits infondés.

   J'ai entendu dire que la plupart des entreprises européennes ayant placé une grande partie de leurs fonds aux États-Unis, sont au bord de la faillite. Même l'entreprise Shelby, ou celle d'Alfie Solomons, ne sont pas dans de bonnes conditions après cette crise. Mais il me semble que, comme nous, cette partie de leurs fonds placée aux États-Unis n'est pas assez élevée pour les faire couler. On va dire que la crise nous a mis un gros coup, mais on peut toujours s'en remettre. C'est ce que j'essaie de me dire, même si je ne suis pas vraiment convaincu.

- Monsieur Mosley ? Je demande doucement, en fermant la porte du bureau derrière moi.

   Il tourne la tête vers moi, en décrochant son regard de l'écran de son ordinateur. Je me tiens debout face à son bureau, un grand bureau en bois vernis, qui a dû coûter une fortune. Je m'avance vers ce bureau, et m'assois sur les chaises qui sont juste devant. Je me tiens droite sur la chaise et croise mes jambes, en essayant de me rendre un peu plus imposante face à lui.

- Je disais, vous avez reçu une lettre. J'annonce, posant la lettre sur le meuble, en la faisant glisser vers lui.

- Tu sais qui me l'a envoyé ? Si c'est encore une demande d'interview, tu peux leur dire non. J'en ai assez qu'on me prenne pour une bête de foire. Il répond, et regarde de nouveau son ordinateur.

𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐀𝐒𝐓 𝐒𝐇𝐎𝐓, Michael Gray.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant