𝟬𝟮𝟰.

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19 novembre, Birmingham.



- Et je suis censé dire quoi, au juste ?

- Rien. Sois toi-même, et normalement, tout se passera bien.

Je viens enlever quelques cheveux qui sont tombés sur son pull. Je suis debout et l'observe un instant, vérifiant que ma sœur ou ma grand-mère ne pourront rien lui reprocher au niveau de sa tenue. Je tiens vraiment à ce qu'il fasse une bonne impression, surtout en ce qui concerne ma grand-mère.

Ma grand-mère est une des personnes les plus chères à mes yeux. Son avis compte plus que tout pour moi. Celui de ma grande-sœur aussi, évidemment. Mais c'est vrai qu'inconsciemment, je suis plus touchée par ce que ma grand-mère pense. Je ne sais pas vraiment pourquoi et c'est assez étrange, maintenant que j'y pense.

Je regarde son pull gris quelques secondes. Il y a une petite tache au niveau du col. Je fronce les sourcils et approche ma main de la tache en question, avant de légèrement la gratter avec mon index. Sauf que ça ne part absolument pas. Je continue quand même à tenter de l'effacer, en vain. Et ça, pendant plusieurs dizaines de secondes avant qu'il ne réagisse.

- Tu vas trouer mon pull, si tu continues comme ça. Il ricane, avant de poser sa main sur la mienne pour la baisser.

- T'as une tache. J'arrive pas à savoir ce que c'est. Je réponds, baissant le regard vers sa main.

- C'est certainement du café. J'ai rien mangé ni bu, à part du café depuis ce matin. Il me sert légèrement la main, comme pour me rassurer.

Je soupire et m'éloigne de lui d'un pas. Concrètement, rien ne dépasse. Son pull gris légèrement foncé est quasiment parfait, en dehors de la tache sur son col. Le jean noir large quelque peu délavé lui va vraiment bien. Ça le change de ses maudits costumes trois pièces qu'il porte tout le temps. À ses pieds se trouvent des baskets parfaitement blanches, qui sont en accord avec la tenue. J'ai réussi à le convaincre de mettre un jean, c'est honnêtement un miracle. Je ne sais pas si je verrai ça beaucoup de fois dans ma vie.

Ses cheveux blonds sont bien coiffés, mis à part les quelques mèches qui lui retombent sur le front. Ses yeux bleus me fixent d'une émotion que je n'arrive toujours pas à discerner. En fait, je ne me pose même plus la question. Du moment que je ne vois pas de la haine, ça me va.

𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐀𝐒𝐓 𝐒𝐇𝐎𝐓, Michael Gray.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant