9-1-1 - L'homme parfait

Le faire rester

Quand Eddie ouvrit les yeux, Buck était enroulé autour de lui.

Il ne put s'empêcher de sourire au bien-être qu'il ressentait, au contact de la chaleur du corps de son meilleur ami contre sa peau.

Ils avaient passé une partie de la nuit à établir les règles de leur fausse relation. Ce qui avait été étonnement facile et ils étaient partant pour à peu près tout ce que faisait un vrai couple, le sexe mis-à-part, et Buck avait mit son véto sur les baisers sur la bouche.

Il trouvait ça trop intime, et Eddie respectait ça.

Il posa sa main contre les boucles de Buck et les caressa distraitement, perdu dans ses pensées. Buck avait dit qu'ils avaient encore beaucoup de choses à faire pour préparer la venue de ses parents. Son ami avait été intransigeant sur le fait qu'il fallait dire la vérité à Christopher sur leur arrangement, le mettre dans la confidence, pour ne pas le perturber quand tout serait fini et Eddie était d'accord avec ça.

Il ne voulait pas mentir à son fils de toute façon.

Ils avaient donc prévu de tout lui dire, avant de l'emmener à l'école. Restait également ce qu'ils allaient dire à leurs collègues. Ils devaient tous se retrouver chez leur capitaine, le jour de noël, et Bobby avait insisté pour qu'il emmène également ses parents. Ils ne pouvaient pas agir différemment avec eux mais ils ne pouvaient pas non plus leur dire la vérité.

Ils étaient tous tellement commère qu'ils feraient tout rater.

Ils devaient donc informer leur capitaine de leur relation et promettre que rien ne changerait dans leurs habitudes de travail, et c'était la partie la plus facile. Ils avaient convenu de dire à tout le monde qu'ils étaient ensemble depuis la rupture entre Buck et Taylor, ce qui ne poserait pas de questions indésirables ou malésantes.

La respiration de Buck changea et Eddie le sentit sourire contre lui.

– Bonjour, marmotte, murmura-t-il.

– B'jour, marmonna Buck. Je pourrais vite m'habituer à me réveiller comme ça.

– J'aime bien moi aussi me réveiller comme ça.

Eddie déposa un baiser sur le sommet de son crâne et Buck se blottit plus profondément contre lui. Eddie était presque sûr que s'il avait pu ronronner, il l'aurait fait.

– C'est si agréable, souffla Buck. J'avais oublié combien c'était bon d'être juste tenu.

– Je te tiendrai autant que tu le voudras, lui promit-il.

– Fais gaffe, je risque fort d'en profiter sans gêne, temps que ça dure.

Eddie éclata de rire.

Il avait deux semaines pour montrer à Buck ce que ça pourrait être eux deux et il allait faire le maximum pour que ça fonctionne. Il avait peur de mettre les pieds dans le plat tout de suite en admettant ce qu'il ressentait et que ça fasse fuir le jeune homme plus vite encore.

Il était si peu sûr de sa valeur.

Il devait lui prouver à quel point il était important et aimé, qu'il méritait d'être aimé. Mais Eddie avait décidé de tout faire pour qu'il soit heureux. Il savait que Buck méritait tout l'amour du monde et il serait honoré d'être celui qui bénéficierait de son amour.

Eddie se redressa en entendant les béquilles de Christopher claquer sur le sol de la salle de bain.

– Il est l'heure, murmura-t-il. Prends le temps de te réveiller, cariño, je m'occupe du petit déjeuner.