9-1-1 - L'homme parfait

Tendresse

Eddie s'écroula sur la poitrine de son fiancé, le temps de reprendre son souffle.

Ils étaient tous les deux haletants et transpirants. Eddie savait que Buck avait besoin d'un peu plus de temps que lui pour redescendre.

Il se retira en déposant un rapide baiser sur ses lèvres et sauta du lit. Il se nettoya rapidement et revint dans la chambre avec un gant humide pour en faire de même avec Buck. Celui-ci frissonna et Eddie ne put retenir un sourire tendre. Il était si sensible, toujours à fleur de peau et c'était lui qui l'avait mis dans cet état.

C'était grisant.

Il retourna dans la salle de bain, pour se débarrasser du gant et se regarda rapidement dans le miroir. Il était heureux et son bonheur s'affichait clairement sur son visage. Buck et son amour le rendait beau et c'était la meilleure sensation du monde que d'être aimé à ce point.

La meilleure après celle d'être devenu père, évidemment.

Il retourna dans la chambre et trouva Buck roulé en boule de son côté du lit. Il avait trop tardé et maintenant Buck avait certainement froid. Il avait toujours froid après avoir joui et Eddie trouvait ça curieux car de son côté il semblait bouillir de l'intérieur. Mais finalement il trouvait cette différence bien pratique car il adorait réchauffer son fiancé avec son corps.

Il se glissa dans le lit et se colla à lui, en embrassant sa nuque.

Il cala son visage sur son omoplate, prêt à s'endormir mais un frisson le traversa et il sentit tous les poils de son corps se hérisser. C'était très désagréable comme sensation, presque dérangeant même, mais ça s'était avéré efficace sur le front et ça lui avait même sauvé la vie. C'était comme si son corps le prévenait d'un danger imminant.

Il y avait donc un problème que son corps avait détecté mais que sa tête n'avait pas encore compris.

Il ouvrit les yeux et se tendit, à l'affut, cherchant à repérer le problème, dans le silence de la chambre. Puis, il comprit soudain que le problème se situait entre ses bras et il se redressa vivement, en allumant la lumière.

– Buck ? souffla-t-il. Buck, cariño, est-ce que tu pleures ?

Buck se recroquevilla sur lui-même mais Eddie entendait parfaitement ses sanglots qu'il essayait inutilement de cacher.

– Buck, mon amour, regarde-moi, souffla-t-il encore.

Il le força doucement à se tourner vers lui et Eddie essayait de déterminer ce qui se passait. Ils venaient de faire l'amour, et tout se passait bien, alors pourquoi Buck pleurait-il ?

Puis, il comprit d'un coup et des sueurs froides l'envahirent.

– Dios, Buck. Je t'ai fait mal ? Je suis tellement désolé, paniqua-t-il. Dis-moi où Buck. Dis-moi où ça fait mal.

Buck secoua la tête pour refuser, ce qui renforça ses sanglots et Eddie se sentit totalement démuni.

– Tu dois me le dire, mon amour. Tu ne peux pas rester comme ça. J'ai besoin que tu me parles pour pouvoir te soigner et ne plus jamais recommencer une telle chose. S'il-te-plait, le supplia-t-il.

De nouveau, Buck refusa et ses pleurs s'intensifièrent encore, ce qui ne fit que grandir sa peur. Eddie sauta du lit et attrapa ses vêtements.

– Je t'emmène à l'hôpital, décida-t-il en tentant de garder son calme.

Comment avait-il pu blesser Buck ?

Il savait qu'il n'était pas très doux dans les dernières minutes d'un rapport sexuel mais il ne pensait pas y aller aussi fort. Il savait aussi que la culpabilité allait venir le ronger mais pour le moment, celui qui comptait c'était Buck.