9-1-1 - L'homme parfait

Bonus

Buck retira son casque et courut aussi vite que possible jusqu'à l'ambulance, en serrant le petit paquet contre lui. Il avait mal aux bras et aux jambes tellement il se sentait tendu mais il ne ralentit pas une seconde.

– Hen ! hurla-t-il. Vite ! Je crois qu'il ne respire plus.

Hen dégagea de la place et Buck déposa le bébé de quelques semaines sur la civière. Buck la regarda s'affairer avec professionnalisme mais il voyait bien qu'elle était inquiète.

Il la connaissait assez bien pour le voir sous son calme apparent.

– Est-ce qu'il va s'en sortir ? s'enquit-il n'y tenant plus.

Il n'était pas sûr que l'enfant soit encore vivant quand il l'avait trouvé sous le cadavre de sa mère, qui était elle-même sous le corps de son mari. Eddie l'avait aidé à les démêler l'un de l'autre et ils voulaient les faire sortir mais Buck avait vu le bébé et ça lui avait brisé le cœur.

Eddie lui avait ordonné de courir, de sortir le bébé de cet enfer, et il y avait tellement d'urgence dans sa voix que Buck avait seulement obéis, son esprit entièrement concentré sur le petit être serré contre lui. Il était d'ailleurs encore entièrement fixé sur lui et il sursauta quand Eddie vint lui prendre la main.

Buck la serra dans la sienne, jetant un œil au visage noir de suie de son mari, avant de se reconcentrer sur sa collègue.

– Hen, insista-t-il.

– Attends, souffla Eddie alors que Hen écoutait les poumons du petit.

– Oxygène, lâcha-t-elle à Chimney qui déjà lui tendait le nécessaire.

Buck avait l'impression qu'il ne tenait debout que grâce à son mari qui le maintenait sur ses pieds. Il serrait sa main, tellement fort qu'il devait lui faire mal mais Eddie ne bronchait pas et serrait également sa main pour lui assurer son soutien.

Enfin le bébé se mit à crier et Buck relâcha son souffle.

Il n'avait même pas remarqué qu'il le retenait. Hen ferma les portes de l'ambulance et celle-ci démarra, toute sirène hurlante vers l'hôpital.

Buck la regarda disparaitre et avant qu'il ne comprenne, il s'écroulait sur le sol, entrainant Eddie dans sa chute.

– Buck ? s'affola-t-il. Cariño, regarde-moi ! Est-ce que tu es blessé ?

– Je...

– Allez Buck, dis-moi où tu es blessé !

Buck tenta de s'auto-évaluer mais il avait encore l'esprit embrumé.

Il sentit sa respiration s'accélérer et il n'arrivait pas à comprendre ce qui lui arrivait. Sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, Eddie lui retira son casque et ouvrit son manteau à la recherche d'une blessure mais il finit par accrocher son regard et Buck suivit sa voix, suivant chacune de ses recommandations.

– C'est bien Cariño, souffla-t-il tendrement. Est-ce que tu es de retour avec moi ?

Buck acquiesça, en se rendant compte qu'il avait retrouvé sa respiration régulière et un esprit un peu plus clair.

– Qu'est-ce qui s'est passé ? bredouilla-t-il confus.

– Chute d'adrénaline, affirma Eddie. Et ça s'est transformé en attaque de panique, sans que je comprenne vraiment pourquoi.

– Je...

– Ce n'est pas grave, le rassura Eddie. Nous n'avons pas besoin de comprendre les choses pour le moment. L'important est que tu ailles bien.