9-1-1 - L'homme parfait

La surprise

Buck était nerveux.

Cela faisait déjà un an qu'ils étaient mariés. Une année complète qui avait pourtant mal commencé et Buck aurait pu être découragé, car le début de leur mariage avait été catastrophique. Mais ce n'était pas vraiment de leur faute si cette folle avait essayé de les tuer.

Leurs blessures physiques avaient guéri et la thérapie avait beaucoup aidé.

Buck avait enfin repris confiance en lui et il se sentait plus fort qu'avant l'agression. Les présences au quotidien de son mari et de leur fils étaient une véritable force pour lui. Leur amour inconditionnel le rendait enfin heureux.

Buck regarda sa petite préparation.

Il avait profité du fait que Christopher soit chez un ami pour la soirée, pour prévoir un petit pique-nique romantique avec son mari dans leur jardin. Abuela avait appelé Eddie pour une urgence en plomberie, fictive, afin de l'éloigner de la maison pour une heure.

Buck se souvenait parfaitement de quelle façon Eddie avait pris en main la préparation de leur première St Valentin et de la demande en mariage qui avait suivi. Buck voulait que leur premier anniversaire soit aussi mémorable et il avait lui aussi quelque chose à annoncer à Eddie.

Son mari était juste parfait et Buck avait longuement réfléchi avant de prendre cette décision. C'était même la seule véritable cachoterie qu'il faisait à Eddie et à partir de ce soir, il saurait tout de lui.

Il lissa un coin de la jolie nappe qu'il avait acheté pour l'occasion et se redressa lorsqu'il entendit la voiture d'Eddie se garer dans l'allée. Buck prit les deux coupes de champagne et se mit face à la porte en l'attendant.

La porte s'ouvrit et se referma alors qu'Eddie jetait ses clés sur la console de l'entrée.

– Cariño ?

– Ici, se contenta-t-il de dire pour lui indiquer vers où se diriger.

Eddie passa la tête par la porte et Buck le vit se figer.

Il eut un petit sourire avant de venir le rejoindre. Buck lui tendit son verre qu'il récupéra, légèrement gêné.

Buck était presque sûr qu'il rougissait.

– Je suppose que je devrais annuler le restaurant que j'avais réservé pour ce soir, lâcha-t-il.

– C'était mon tour, se contenta-t-il de répondre en faisant teinter son verre contre le sien. A nous.

– A nous, confirma Eddie.

Buck le regarda goûter le champagne qu'il avait spécialement fait venir de France.

Il avait fait des recherches sur la meilleure cuvée et l'avait payé à prix d'or mais il savait à quel point Eddie avait le palais fin et combien il aimait déguster un bon champagne.

C'était son péché mignon que très peu de personnes connaissait.

Lui-même n'y connaissait rien en champagne mais il avait trouvé un allié de taille en son beau-père qui était, lui-même, un fin connaisseur.

– Je ne sais pas où tu as déniché ça, lâcha soudain Eddie. Mais je n'en ai jamais bu de meilleur.

– C'est un champagne rare aujourd'hui et parmi les mieux noté.

Eddie plissa les yeux.

– Ai-je envie de connaitre le prix de cette bouteille ?

– Je ne pense pas que tu y tiennes particulièrement, confirma Buck.