Officialisation

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Buck avait encore un peu de mal à se rendre compte de ce qui s'était vraiment passé au petit déjeuner. Tout était tellement irréaliste. Jamais dans ses rêves les plus fous, il n'aurait imaginé que Christopher puisse le considérer comme un second père même s'il était un fils pour lui, et encore moins qu'Eddie soit d'accord avec ça, même s'il en avait fait le tuteur légal de son fils au cas où il lui arriverait un accident.

Buck savait qu'il était un membre honoraire de la famille Diaz mais il attendait toujours qu'Eddie se lasse de lui et lui demande de l'espace. Il savait que c'était idiot parce qu'ils étaient plus proche que jamais. Ils étaient en couple, et même si celui-ci avait une date de péremption, ils étaient enfin ensemble.

– Est-ce que tout va bien ? demanda Eddie en arrêtant le moteur. Parce qu'il est encore temps de reculer.

– Tout va bien, c'est... Tu sais que j'aime Christopher comme s'il était mon propre fils mais qu'il me considère comme un père, je... Tu n'imagines pas ce que ça représente pour moi.

– Bien sûr que je le sais, et je suis heureux qu'il t'ait choisi parce que je n'aurais pas pu rêver mieux comme second père pour lui. Il est notre fils, Buck.

– Merci.

– Alors ? On y va ?

– Ouais, sourit-il en essuyant ses larmes.

Ils descendirent de la voiture d'Eddie et se dirigèrent vers la caserne, avec leurs sacs sur l'épaule, se cognant à chaque pas comme ils le faisaient toujours.

– Demain après la garde, je propose qu'on se pose chez toi et qu'on commence à bouger certaines de tes affaires.

– J'en ai déjà beaucoup chez toi, rit Buck.

– Oui mais pas assez. Tu vas rester au moins deux semaines, il t'en faut un peu plus.

– D'accord, lui sourit Buck.

Il se demanda un instant s'il ne rayonnait pas un peu trop de joie.

Il ne voulait pas qu'Eddie se rende compte qu'il en pinçait pour lui. Il ne le prendrait pas bien, surtout après lui avoir fait des confidences sur la façon dont il avait besoin de faire confiance pour pouvoir aimer.

Il le prendrait trop mal et ça signerait certainement la fin de leur amitié.

– Buckley, cria Bobby en avançant vers eux.

Buck tressaillit et se sentit devenir tout petit à mesure qu'un Bobby en colère approchait. Il chercha à toute vitesse ce qu'il avait pu faire pour déclencher son animosité mais déjà Bobby se tenait devant eux les mains sur les hanches.

– Tu n'as rien à me dire ?

Buck échangea un regard avec Eddie. Oui, ils avaient quelque chose à lui dire mais impossible que Bobby l'ait su si rapidement.

– Je...

– Parce qu'il était illusoire de penser que je ne le saurais pas.

Buck déglutit.

Bobby lui en voulait à lui seul apparemment alors il était impossible que leur relation soit le centre du problème. Il jeta un œil à Eddie qui semblait en être venu à la même conclusion, s'il se fiait à son froncement de sourcils.

– Tu sais que j'ai une vue sur l'ensemble des plannings de la 118 que ce soit les quarts A, B ou C ?

– Euh... oui, répondit-il incertain.

– Alors, peux-tu me dire pourquoi tu m'as dit que tu travaillais le soir de noël alors que tu termines ton quart à dix-huit heures ?

– Oh ! souffla-t-il.

9-1-1 - L'homme parfaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant