9-1-1 - L'homme parfait

Le procès

– Tout va bien se passer, lui promit-il en lui embrassant la tempe.

Buck se lova encore un peu plus contre lui et Eddie le serra dans ses bras. C'était un moment difficile pour eux deux mais nécessaire. Ils devaient mettre un point final à toute cette histoire pour enfin se reconstruire correctement.

– M. Buckley ? le rappela le juge.

Buck se leva et alla directement s'installer à la barre des témoins. Eddie se refusait à regarder à Ana mais il savait qu'elle l'observait. Il pouvait la voir se pencher vers lui du coin de l'œil.

Il se concentra sur son mari.

– M. Buckley, commença son avocat. Pouvez-vous nous dire ce qui s'est passé ce matin-là juste devant chez vous ?

– Je disais au revoir à mon mari. Il devait travailler, je n'aime pas quand il travaille sans moi. Nous sommes une équipe, je suis son partenaire et je surveille ses arrières, divagua-t-il. C'était l'anniversaire de notre fils et Eddie était en train de me promettre qu'il serait rentré à temps. Il était en train de dire qu'il allait sortir le gâteau du frigo pour notre arrivée. Mon dieu, c'était tellement hors de question, rit-il nerveusement au souvenir. Mon amour, tu es une catastrophe dans une cuisine, tu le sais et même si je t'aime, ça sera toujours non.

– Je sais, murmura Eddie pour que Buck puisse le lire sur ses lèvres.

– Pertinence ? lâcha l'avocat de la partie adverse.

– Retenue. M. Buckley, venez-en au fait.

– Oui votre honneur. En fait, j'y venais. Je taquinais Eddie quand j'ai vu Miss Flores venir vers nous. Elle a supplié Eddie de me quitter et de venir avec elle. Eddie a refusé, il l'a repoussée, en lui disant très clairement qu'il ne voulait pas être avec elle...

– Menteur ! hurla-t-elle soudain en se levant. Tu lui as retourné le cerveau, tu l'as certainement drogué mais Edmundo m'aime, moi. Tu n'es rien, je vais te tuer.

Eddie avait immédiatement sauté de sa chaise et s'était placé devant Buck pour le protéger, les poings serrés, avant même que les agents du tribunal ne la force à s'asseoir.

– M. Diaz, je vous demande de retourner vous asseoir à votre place.

– Sauf votre respect, M. le juge, cette femme a déjà essayé de tuer mon mari et cela semble toujours être dans ses projets.

– Ça va aller, Eds, plaida Buck.

– Pouvez-vous me garantir qu'il est en sécurité dans votre salle d'audience ? insista Eddie.

Le juge fit un geste et un imposant agent de sécurité vint se placer à côté de Buck.

Eddie l'étudia avant de se tourner vers son mari qui tentait de le rassurer. Il lui offrit un sourire contrit, conscient de sa réaction excessive, avant de se tourner vers l'agent de sécurité.

– S'il a une seule égratignure...

– Il n'en aura pas, confirma l'agent de sécurité.

Eddie acquiesça et fit un signe de remerciement au juge, avant de retourner s'installer à sa place. Il n'entendit pas la fin du témoignage de Buck, il était trop concentré sur les faits et gestes de cette folle, qui eut le bon sens de ne pas se faire de nouveau remarquer.

Il accueillit Buck dans ses bras dès son retour à sa place et remercia l'agent de sécurité qui l'avait escorté, en toute sécurité. Buck tremblait encore après avoir fait le récit de cette journée.