Chapitre 67 : Le ranch Mistral

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France, Camargue, forêt près d'Avalon-le-Lac, 21e siècle, camp de Nahida, quelques jours plus tard

« C'est ça ! T'as pigé le truc ! »

Aurore coupa la musique de « K-pop » diffusée par son « portable » (un de ces tableaux tout noirs et renvoyant son propre reflet, mais capable de tenir dans une main), et Eilin s'étira, bénissant sa tenue qui, malgré ses chaussures à talons jaunes, était assez confortable pour ne pas rendre encore plus compliqué l'apprentissage que lui fournissait son homologue du futur.

Aurore coupa la musique de « K-pop » diffusée par son « portable » (un de ces tableaux tout noirs et renvoyant son propre reflet, mais capable de tenir dans une main), et Eilin s'étira, bénissant sa tenue qui, malgré ses chaussures à talons jaunes...

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« Mais qu'est-ce-qui caractérise vraiment la K-pop ? », interrogea la chevalière. « Dans toutes les chansons de ce genre que tu m'as fait écouté, aucune n'a quoi que ce soit en commun... »

« C'est parce que c'est un genre qui en regroupe beaucoup d'autres. La K-pop, ça peut aussi bien être une musique qui t'évoque l'enfance ou, au contraire, une musique qui te fait penser au mal. La K-pop, c'est surtout de la musique accompagnée de chorégraphies calibrées au millimètre et portée par des chanteurs séduisants, avec beaucoup d'effets audiovisuels. Mais tu auras tout le temps pour comprendre ce que c'est, il y a un cours optionnel de K-pop dans ta faculté, et je sais que ma sœur va s'y inscrire. Tu peux toujours t'y inscrire en prétendant que c'est pour passer plus de temps avec elle. », proposa Aurore.

« Bonne idée ! », approuva Eilin.

Aurore ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais elle n'en eut pas le temps. Un étalon noir, un anglo-arabe identifia-t-elle, déboula au galop dans la clairière. Il n'avait pas de selle, de rênes ou quoi que ce soit qui permettrait d'attester que c'était un cheval débourré.

Sans perdre une seconde, Eilin se mit en travers du chemin de l'étalon et le regarda dans les yeux.

« Tout doux. »

Le cheval se cabra, hennissant, sauvage. Mais Eilin ne s'enfuit pas. Elle resta fermement sur ses pieds, nullement effrayée, et fredonna doucement une berceuse que Merlin lui chantait quand elle était petite, tout en s'approchant de l'étalon, la main tendue vers lui de la même manière qu'on la tendait pour la faire sentir à un chien ou un chat et le mettre en confiance. Le cheval se calma, mais esquissa un mouvement de recul lorsque la main d'Eilin fut trop proche de lui. Ce fut à ce moment-là qu'elle arrêta d'avancer, gardant la main tendue, afin de le laisser venir à elle. Cela ne manqua pas car, très vite, il enfouit son museau dans la main de la déesse et se laissa caresser par elle, aussi docilement qu'un agneau.

« Incroyable ! Comment tu as fait ça ? », demanda Nahida.

« Nous avons dompté Moonlight, souviens-toi. », lui dit Aurore. « Elle était tout aussi sauvage que ce cheval et, pourtant, on l'a apprivoisé aussi facilement que ça. »

« Quel est ton petit nom, mon beau ? », murmura Eilin en le caressant avec tendresse.

Le cheval hennit et, comme toujours, le vent s'empressa de lui porter à l'oreille la réponse traduite.

Eilin et Emrys - Deux noms entrelacés dans la tapisserie du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant