Chapitre 29 : Je vous aime en silence

25 1 0
                                    

Royaume de Camelot, cité, arène, le lendemain

Gilli entra dans l'arène, après qu'Arthur et Uther aient gagné leur combat. Le jeune paysan devait affronter un certain Nollar, un bandit qui l'avait humilié sur le chemin vers Camelot. Très vite, il fut immobilisé par un complice de Nollar, situé dans les tribunes. Toutefois, Gilli fit appel à sa bague, ce qui propulsa Nollar plus loin. Celui-ci rampa alors jusqu'à son arme, mais le paysan l'acheva sans pitié, avant de prendre conscience de ce qu'il avait fait. Il s'enfuit alors vers l'armurerie, choqué, suivi par Merlin.

Sous son casque, Aurore regardait son frère partir, alors que son combat n'allait pas tarder à commencer.

« Va, grand frère. Montre-toi digne de notre ascendance, et libère-le de l'influence que la magie a sur lui... »

Une fois le corps de Nollar évacué, Morgane annonça le début du combat suivant. Dans les tribunes, Guenièvre applaudit à tout rompre pour encourager celle qu'elle avait choisi comme sa favorite dans le tournoi.

Epée en main, prête à fendre les airs, Aurore regarda son adversaire du jour. Son compagnon de toujours lui souffla que ce dernier était extrêmement rapide. Elle devait être prudente.

Son adversaire était petit et mince, un avantage physique dont disposait également la barde. Toutefois, lorsqu'il engagea les hostilités, elle remarqua que son style était particulièrement offensif. Il agissait comme une vipère : il attaquait très vite et de sorte à neutraliser son adversaire aussitôt. Aurore n'avait d'autre choix que d'éviter constamment ses attaques, son arme ne pouvant décemment lui permettre de contrer les deux épée courbées de son ennemi temporaire.

« Allez Ella... », murmura Guenièvre, inquiète.

Par prudence, Aurore obtempéra rapidement un prudent retrait pour garder son adversaire le plus loin possible d'elle. La distance instaurée lui permit alors de remarquer qu'il commençait à être franchement épuisé, à son inverse. La barde sourit, ayant une idée en tête. Elle fonça sur son adversaire et, pendant plusieurs minutes, entreprit de l'attaquer aussi vite et agressivement que possible, pour le forcer à la contrer constamment et ainsi le fatiguer.

Au bout d'un moment, il évita de justesse un coup d'Aurore en courant pour se mettre dans son dos. Il mit un genou à terre, offrant une magnifique ouverture à la jeune déesse, qui ne s'en priva pas. Elle fit un vif et ample mouvement de sa main armée, de sorte que la garde de son épée assomme définitivement son adversaire.

Le silence se fit quelques secondes, avant que la foule ne se mette à exulter. Guenièvre applaudissait à tout rompre, soulagée, et Morgane souriait, trouvant que la participation d'Uther et d'Aurore mettait du piment dans ce tournoi important mais au combien rasoir à ses yeux. Dans le cas d'Uther, elle espérait qu'il périsse au cours d'un affrontement, et dans le cas d'Aurore, celle-ci lui devait désormais une faveur pour l'avoir aidé à participer. Elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas rallier la barde à sa cause, mais elle pourrait toujours abattre cette carte pour l'empêcher d'agir contre elle lorsque Morgause jugerait que l'heure de Morgane à la tête de Camelot serait arrivée.

Royaume de Camelot, cité, maison de Guenièvre

« Comment tu te sens ? », s'inquiéta Guenièvre.

« Très bien, merci. L'avantage de vivre sur les routes, c'est qu'on devient très endurant. Et ce n'est pas parce que je monte Moonlight que j'échappe à la règle. »

« Ton adversaire était rapide. »

« Mais il misait tout sur ses attaques rapides, il n'aurait pas tenu longtemps sur un champ de bataille. »

Eilin et Emrys - Deux noms entrelacés dans la tapisserie du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant