- Prologue -

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Noémie

J'ai mal. J'ai mal partout. Je peux à peine bouger mon corps. Chaque mouvement, même venant de mon visage, me fais souffrir. Je ne sais pas où je suis. Je perçois que des bruits, mes paupières ont du mal à s'ouvrir, mais par contre j'arrive à entendre des bips stridents et réguliers. C'est après de longs instants qu'enfin mes yeux s'ouvrent, cependant je suis aveuglée par la lumière qui se dégage du plafond. Je ne sais pas où je suis, mais je sais que je ne suis pas chez moi.

-Elle est reveillée, la voix d'Ema, ma meilleure amie, se fait entendre à mes côtés

Pourquoi Ema est ici ?
Et puis, où est-ce que je me trouve ?
Comment j'ai atteri ici ?

J'entends des gens entrer, puis une petite lumière vient m'aveugler encore plus que les lampes du plafond.

-Mademoiselle vous m'entendez ?

-Oui, j'ai du mal à articuler et ma voix est éraillée.

-Vous pouvez me dire où vous avez mal ?

Elle a enlevé sa petite lampe de mon champs de vision, ce qui me permet de distinguer une femme d'une quarantaine d'année avec les cheveux courts et des lunettes rondes. Elle porte une blouse, enfin ce qui semble en être une.

Je suis à l'hopital ?
Pourquoi ?
C'est grave ?

-Partout, réussis-je à répondre une fois que j'ai mis de côté toutes ces questions qui assaillent mon cerveau.

-Mais encore, elle semble amusée par ma réponse, ce qui me rassure légèrement.

-Les côtes et la jambe. Et un peu la tête aussi.

-Vous vous souvenez de ce qu'il s'est passé ?

J'essaye de chercher dans ma mémoire mais rien ne me vient. Juste un flash et après un trou noir.

-Pas du tout.

-Vous avez été percutée par une voiture hier soir, vous êtes restée inconsciente une dizaine d'heures, m'explique-t-elle.

J'ai beau essayé de me souvenir mais rien ne me revient à l'esprit, c'est peut-être mieux comme ça finalement.

-Vous pouvez me dire votre prénom ?

-Noémie

-Quel mois sommes-nous ?

-Avril

- Parfait, on va vous envoyer passer une radio et un scanner d'ici une heure.

-Je peux savoir ce que j'ai ?

-Oh oui bien sûr, pardon. Vous avez 5 côtes cassées, l'épaule déboitée, une entorse au genou, un traumatisme crânien...

Elle continue d'énumérer mes blessures mais j'ai décroché. La personne qui m'a percutée n'y est pas allée de main morte visiblement.

-Rien que ça... soufflais-je quand elle a fini de lister l'étendue des dégâts.

-Vous avez eu de la chance de vous en sortir. Je vais vous laisser, je reviens dans pas longtemps.

De la chance... Aux vues de ce qu'elle m'a dit mes blessures sembles assez lourdes. Ce qui veux dire qu'une seule chose : plus de sport pendant un moment, un long moment même.

Comment je vais faire ?
Sans danser ?
Sans courir ?

J'avais des objectifs pour les prochains mois...

Est-ce que je pourrais participer aux championnats de France avec les autres ?
Et les européens ?
Et puis le mondial ?

C'est dans un an, mais quand même.

A peine la porte refermée que Ema vient s'asseoir à côté de moi. Elle sait très bien à quoi je penses. Je vois dans ses yeux qu'elle a de la peine pour moi.

-Tu pourras faire autre chose.

-Je sais, mais faut du temps pour que je digère le truc.

Elle essuie la larme qui a coulé le long de ma joue.

-On est là t'inquiètes pas. Et puis franchement t'as déjà gagné 4 fois, laisse la chance aux autres.

Je rigole face à sa réflexion, elle sait quoi faire pour me déstresser et me détendre.

-Tu sais combien de temps je vais rester ici ?

-Environ 1 semaine je crois, dit-elle après une petite réflexion

-Au top tout ça, soufflais-je agacée rien qu'à l'idée de rester enfermée ici plusieurs jours.

-Repose toi, t'as l'air épuisée.

Il ne m'en faut pas plus pour refermer les yeux. Je crois que jamais je ne me suis endormie aussi vite dans ma vie.



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Petit prologue pour installer un peu mon histoire. Pour le moment c'est assez énigmatique sur la suite mais ça va s'éclaircir dans les prochains chapitres
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Merci pour votre lecture 😊

Toi, et seulement toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant