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Noémie

Plus que quelques jours avant qu'Isis et moi ne rentrions à la maison. Cette semaine Ben est à Clairfontaine pour quelques jours, alors Nathalie et Frédéric sont venus voir leur petite fille. Ils restent avec moi la matinée et le soir, sinon ils visitent un peu la ville. Jeudi ils vont fêter l'anniversaire de Benjamin avec lui, et vendredi on sera à la maison. Plus que quelques jours ici. Isis a bien grandi en quelques semaines, elle pris du poids et elle n'a plus besoin d'être en couveuse, elle peut passer toute la journée dans mes bras, ou dans ceux de son père, pour notre plus grand bonheur. Nathalie et Frédéric sont même ravis d'avoir pu la prendre dans leur bras et lui donner son biberon. Ils sont gagas, comme Ben et moi d'ailleurs.
J'ai eu la chance d'être accompagnée par de super infirmières pendant ce séjour à la clinique, elles ont été super, tout comme les médecins. Mais rien ne vaudra le confort de sa maison.

...

-C'est le parfait mélange de Ben et toi, remarque Nathalie en donnant le biberon d'Isis tandis que je range la chambre que je quitte demain.

Ben ne va pas tarder à arriver. C'est son anniversaire, mais malheureusement pour lui il n'a pas été exempté d'entraînement. Il vient nous voir Isis et moi avant de rentrer passer la soirée avec ses parents. Ces derniers ont pris une nuit d'hôtel pas loin de l'aéroport pour que Ben puisse rester à l'hôpital cette nuit et nous ramener demain matin avant son entraînement. Tout une organisation mais on s'en sort plutôt bien.

-Espérons juste qu'elle soit pas toujours en retard ou même aussi têtue que son père, poursuit-t-elle.

Je lui souris parce que moi aussi je crains qu'elle ai ces côtés là de Ben. Mais bon au pire je vais en venir à adorer ça comme avec Ben. Qu'est-ce qu'on accepterai pas quand on aime quelqu'un ? Moi j'accepte les retards intempestifs de mon copain. Jamais à l'heure. Ça et le fait qu'il soit bordelique ça m'agace. Mais avec le temps on s'y fait. Au moins il n'a pas loupé mon accouchement, c'est déjà ça. Et selon les dires de sa mère, hier soir il a rangé maison de fond en combles et il a même tout nettoyé, y compris les vitres et le frigo. Apparement c'était pour que je puisse me reposer tranquillement dans mon lit sans trouver un truc à faire. Mais bon on sait tous que je vais tout de même réussir à faire quelque chose, comme genre nettoyer ma voiture ou les joints du carrelage de la buanderie. Y'a toujours un truc à faire. Toujours.

-Tu sais comment vous allez faire à partir de demain ?

-Elle va dormir dans notre chambre, elle pleure peu donc ça va aller pour Ben, et comme ça pas besoin de baby Phone ou quoi. Et puis même ça me rassure de savoir qu'elle est à côté.

-On a fait pareil avec Ben, sauf que lui il faisait que pleurer.

-Il aimait déjà se faire remarquer, lancais-je en mettant un pull dans ma valise.

-C'est exactement ce que me disais ta mère quand on en parlait !

-J'aurais aimé qu'elle voit Isis grandir

-Elle aurait adoré elle aussi. Elle serait fière de toi No. Vraiment.

Je lui souris tristement. J'avoue que depuis la naissance d'Isis je repenses de plus en plus à mes parents. Ça me peine de savoir qu'ils ne pourront jamais rencontrer leur petite-fille. J'aurais tellement aimé voir mon père lui apprendre le vélo et voir ma mère la forcer à lire des livres.

Je m'assois sur le lit qui occupe presque la totalité de la chambre et je fixe le doudou d'Isis pendant de Nathalie termine de lui donner son biberon. Elle pose sa petite fille dans son berceau avant de s'asseoir à mes côtés.

-Qu'est-ce qu'il t'arrive No ?

-J'ai peur de pas être une bonne mère.

-Oh ma puce...c'est normal de ressentir ça tu sais. Sauf que toi tu seras géniale. Ça fait un mois que tu l'es dans des conditions particulières, alors je ne doute pas un seul instant que tu puisses être une bonne maman. Et puis t'es pas toute seul, y'a Ben aussi.

Les larmes coulent d'elles mêmes, sans que je n'y puisse rien. Nathalie me prend dans ses bras au moment où la porte s'ouvre et la voix de Ben se fait entendre. Nathalie embrasse ma joue avant de se lever. J'entends la porte se fermer et je sens Ben s'accroupir devant moi.

-Qu'est-ce qu'il se passe mon cœur ?

-J'ai peur Ben.

Je sais qu'il comprend immédiatement la raison de cette peur. Il n'a même pas besoin de m'entendre lui expliquer quoi que se soit, c'est comme ça il me comprend sans que je ne dise rien.

-Je sais, et moi aussi j'ai peur. Mais on va s'en sortir je te le promet. Elle va être la plus heureuse des petites filles. Parce qu'on va l'aimer toute notre vie et qu'on fera tout pour elle. Ok ?

-Je peux avoir un câlin s'il te plaît ?

Il se moque de moi mais se relève, m'oblige à faire de même et me prends dans ses bras. Il me sert fort contre lui, comme à chaque fois que j'ai besoin de réconfort. On reste ainsi un long moment jusqu'à ce qu'Isis ne se fasse entendre.

-Elle a faim ?

-Non elle réclame son papa.

Il embrasse tendrement mon front avant d'aller prendre notre fille dans ses bras. Elle le regarde avec ses grands yeux, tout en serrant son index dans sa petite main.

-Elle grandit vite, murmure Ben

-Oui. Trop vite.

Je les observe un moment avant de me rendre compte que j'ai oublié un truc.

-Joyeux anniversaire, soufflais-je en me plaçant dans son dos et en posant mes mains sur son torse.

-J'avais oublié carrément, se moque-t-il conscient que moi aussi j'avais, un bref instant, oublié ce détail. De toute façon j'ai mon cadeau depuis un mois...

-Ah bah si c'est comme ça je t'offre pas ton cadeau...

-OK j'ai rien dit, replique-t-il directement ce que me fait sourire.

-Je t'aime Ben

-Moi aussi je t'aime, il a dit ça en se tournant pour être face à moi. Je l'embrasse chastement avant de déposer mes lèvres sur la petite main d'Isis.

-J'ai tellement hâte de vous ramener à la maison, souffle-t-il

-Moi aussi. Ça fait 1 mois que j'attends que ça. Mais avant ça tu vas aller passer la soirée avec tes parents, nous on va se faire une soirée entre filles. Et demain retour à la maison.

Il sourit avant de m'embrasser et de me donner Isis. Il embrasse son front, lui murmure je ne sais quoi à l'oreille et s'en va afin d'éviter de faire trop attendre ses parents. Je me retrouve donc avec une Isis qui m'observe, les yeux grands ouverts.

-On va passer la soirée toute les deux, pendant que papa il va au resto. Je sais pas toi, mais moi je penses qu'on va se détendre parce que à partir demain toi et moi on aura ton papa sur le dos

Elle gazouille un peu, ce que je prends pour un rire, et ça me fait sourire.
Je m'installe dans le fauteuil et je passe pas moins d'une heure à la regarder s'endormir, puis dormir.

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Finalement Isis est le meilleur cadeau du monde pour Ben
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Merci pour votre lecture 😊

Toi, et seulement toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant