Chapitre 18

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On marche dans les rues en direction du talus, je suis avec le vieux Cinq. Luther essaie de calmer mon petit ami mais en vain.
« -Ecoute, je finis la mission à Dealey Plaza, m'explique le vieux Cinq. D'ici là, fais comme si de rien n'était. Ensuite, on choppe l'équation et je refroidis le mioche.
-Si seulement y avait un autre moyen de faire les choses, déclare-je.
-Mais non, tu l'as vu un peu. Regarde ! »
Je regarde mon Cinq, il est en train de s'énerver contre des passants et Luther essaie de le résonner.
« -Jamais vu pareille psychose du paradoxe, remarque le vieux Cinq. Ça ne va pas ?
-Ben, ça me fait de la peine, réponds-je. Je ne veux pas lui faire de mal. C'est mon petit ami.
-Luana, je suis aussi ton petit ami. En fait, ce n'est plus le moment de tortiller du cul, Luana. Je peux compter sur toi ou non ? J'ai besoin que tu le contrôles.
-Ouais, je ferai de mon mieux. T'inquiète.
-Nickel. »
Je fais signe à Luther de me laisser avec mon copain. Il part vers le vieux Cinq. Je me retrouve seule avec mon petit ami.
« -Quoi de neuf, mon amour, demande-je. Ça va ou quoi ?
-Je vois, il va me tuer, c'est ça, balance Cinq.
-Quoi ? Tu parles de lui ? Lui, il va te descendre ? Et puis quoi, encore. Qu'est-ce que tu racontes ? Il est tellement vieux, qu'il ne fera pas de mal à une mouche.
-Tu sais que tu es une très mauvaise menteuse. Tu mens plus mal que tu me surveilles.
-Ah ouais, et la faute à qui ? À quoi sert d'avoir un bras droit si tu ne l'écoutes jamais ?
-Donc t'admets que tu complotes avec lui ?
-Et toi, tu l'admets toi, que t'es atteint d'une légère psychose du paradoxe ?
-Tout ce dont je suis atteint, c'est d'une fulgurante lucidité quant à tes intentions meurtrières.
-Attends, ce n'est pas comme s'il voulait te tuer, tu vois. C'est juste qu'il veut tuer une version de toi, c'est tout.
-Mais c'est moi, cette version de moi.
-Hé, ça ne m'enchante pas non plus, mais il a un super plan. Tu peux me croire ?
-Ah ouais, celui où vous vous débarrassez de moi et retournez en 2019 pour sauver le monde ?
-Ouais, attends, comment tu le sais ?
-Je te rappelle que je suis lui et perso, c'est exactement ce que je ferais si je voulais me buter.
-Moi, tout ce que je sais c'est qu'il y a Cinq de trop et que pour l'instant, y a que toi qui agis comme un taré.
-Comme un taré ? Tu n'as encore rien vu, Luana, je te le dis. Tu veux voir ce que c'est un taré, je vais te montrer que c'est moi, tu vas voir.
-Je le confirme, tu es complètement fou. Et en tant que bras droit et ta petite amie, je crois que le meilleur service que je puisse te rendre, c'est d'abréger tes souffrances même si ça me fait mal de le faire, je ne vois que ça.
-C'est ça, écoute-moi bien, Luana. Je sais que le faible esprit que tu es depuis que tu as vu ce vieux papi n'est réceptif qu'à la souffrance que tu avais eue avec moi et à l'autorité, alors tu vas ouvrir grand tes oreilles. Une fois encore, ton obsession de fraternité prend le dessus et cette fois, avec ton petit ami, ce qui pour être honnête, me donne légèrement la gerbe. Mais je te rappelle un truc : j'ai 14 jours de plus que lui. Ce qui veut dire que j'ai plus d'ancienneté et que c'est avec moi que tu as fait l'amour. Donc que c'est à moi que tu devrais prêter attention. C'est moi ton papa, c'est clair ? »
Des passants nous regardent bizarre, je leur souris un peu faux.
« -Bonjour, salue-je. Cinq, reprends-toi, s'il te plait, tu te donnes en spectacle et aussi arrête de dévoiler notre vie privée. Tu t'es vu ?
-Je veux bien admettre qu'il est possible que je ne sois pas tout à fait dans mon état normal, avoue Cinq. Et que je suis désolé de m'être énerver contre toi.
-D'accord.
-Mais si moi, je suis atteint, lui aussi, il l'est.
-Quoi ?
-Quand vous aurez fini de vous tirer sur la nouille, vous me rejoindrez, s'exclame le vieux Cinq. »
On s'arrête juste derrière lui, il y a des prouts qui sortent des deux Cinq.
« -Flatulence, constate-je. Phase quatre.
-Tu vois, dit Cinq. Alors, c'est quoi le plan, ma belle ? »
Il continue de péter alors je recule un peu.
« -Je ne digère pas mon déjeuner, déclare Cinq. Ferme-la. »
Je ne sais plus où me mettre, Luther est aussi perdu. Le vieux Cinq a dû lui expliquer le plan. On ne sait même pas dans quel camp on doit être. Le vieux Cinq prépare son fusil. Je vois que Cinq veut sauter sur le vieux pour lui voler la mallette.
« -Regardez, la mallette, dit Cinq.
-Non, attends, tu n'auras jamais le temps de la prendre, s'exclame Luther.
-Bien sûr que si, j'aurai le temps. C'est notre seule chance.
-Au fait, tu peux me rappeler ce que c'est la dernière phase de la psychose du paradoxe déjà ?
-Folie meurtrière, répondons-moi et Cinq en même temps.
-Voilà, sourit Luther. C'est super. Cinq, écoute-moi, je crois que... »
Luther n'a pas le temps de finir que Cinq se téléporte à la place du vieux Cinq mais le vieux a eu le temps de se téléporter.
« -Mauvaise idée, du con, s'énerve le vieux Cinq. »
J'utilise mes pouvoirs et fais valser le snipper loin des deux Cinq.
« -Ça suffit, ok, crie-je. Y en a marre de vous deux. Va falloir se ressaisir.
-Luana a raison, affirme Luther. Je vous rappelle que Kennedy va passer par là dans une minute. Alors, on va respirer un coup tous ensemble. »
Les deux Cinq se calment mais je sens que ça ne va pas se passer comme aurait voulu Luther.
« -On est une famille, c'est clair, dit Luther. Alors ce serait cool qu'on essaie de s'entendre encore quelques minutes.
-On se la donne, demande mon chéri.
-J'attends que ça, confirme le vieux.
-Qu'est-ce que t'as dit, demande Luther.
-C'est parti, s'exclame mon Cinq. »
Mon Cinq se téléporte et met un coup où ça fait mal à Luther. Luther souffre et les deux Cinq se battent, ils se téléportent tellement vite qu'avec ma vitesse, je n'arriverais pas à les arrêter. Ils se re téléportent près de Luther et redonne un coup sur Luther. Il doit souffrir. Je ne sais plus quoi faire. Ils se téléportent en face de moi.
« -T'es déjà fatigué, se moque le vieux.
-Je peux continuer toute la journée.
-Ça suffit maintenant, souffle Luther.
-Ta gueule, macaque, balancent les deux Cinq. »
Les deux Cinq se foncent dessus que cela crée un énorme champ de force puissant. Pendant ce temps, je cours rapidement avec ma vitesse et je prends le fusil et le pointe vers les deux Cinq.
« -Hé, c'est bon, hurle-je. J'en ai ras le cul de vos conneries ! C'est moi qui commande ! Je suis votre petite amie alors le premier qui se batte, je le descends.
-Non, descends-le, Luana, panique le vieux Cinq.
-Non, Luana, descends-le-lui, me supplie mon Cinq. »
Ils continuent de se battre alors je tire dans le ciel pour les calmer. Je vise mon Cinq, je vois dans son regard de l'amour et de la panique. Je ne peux pas faire ça à celui que j'aime.
« -Luana, pleure Cinq.
-Ne m'en veux pas, déclare-je à deux doigts de pleurer. »
J'hésite de tirer puis d'un coup, je donne un coup de crosse avec le fusil dans la tête du vieux Cinq. Je souffle fort parce que j'ai paniqué en plus, j'ai pleuré parce que j'allais descendre celui que j'aime.
« -Maintenant, ouvre le portail, ordonne-je. »
Cinq se met en position et commence ouvrir le portail. On voit dans le portail, nous en 2019. Le vieux Cinq se lève et je pointe le fusil vers lui.
« -Je resterais où je suis à ta place, menace-je.
-Dans le vortex, et que ça saute, connard, s'énerve Cinq.
-C'est bon, j'y vais, déclare le vieux. Mais donne-moi la formule. Histoire que je ne finisse pas en prépubère.
-Va te mettre à coté du vortex et je te la donnerai. Maintenant ! »
Le vieux se met à coté du vortex et Cinq ordonne :
« -Encore !
-Non, c'est déjà assez près, déclare le vieux. Donne-la-moi, maintenant !
-On s'est plantés dans la virgule.
-Quelle virgule ?
-On a mal placé la virgule dans notre démonstration de l'existence d'une borne pour le nombre de cycles limite du système polynomial planaire de degré fixe. On avait écrit 5,7, mais ça aurait dû être 0,57.
-Putain de merde ! Je savais qu'il y avait un truc qui n'allait pas. Bon, ça y est. C'est l'heure d'y aller.
-Tu l'as dit. Go. »
D'un coup, Luther se prend un coup d'extincteur dans la tête et il tombe. Soudain, le vieux cours vers la mallette et je cours vers lui en pointant le fusil vers lui et je le fais reculer. Mais, il me pousse et la récupère. Cinq l'arrête et m'aide à récupérer la mallette.
« -Cinq, Luana, le vortex se rétrécit, avertit Luther. »
Luther le pousse dans le vortex et le vortex se ferme sur la mallette, qu'elle se coupe en deux. Putain, super, on est mort.
« -On a réussi, s'enthousiasme Luther.
-Non, on n'a pas réussi, déclare-je sous le choc.
-La mallette, abruti, s'énerve Cinq. »
Luther regarde la mallette, il est choqué.
« -Tout ça pour du gland, me moque-je dans un désespoir.
-Hé, tu veux que je te dise, Cinq, demande Luther. Un petit merci d'avoir préservé ton existence, ce serait trop demander ? »
Cinq s'en fout et il va vers la balustrade. Cinq nous avertit de la venue du président, on va vers la balustrade.
« -Regarde, c'est Papa, montre Luther. Qu'est-ce qu'on fait ?
-Merde, Diego, se plaint Cinq. »
Je regarde dans sa direction et je vois cet abruti de Diego courir vers Papa. Mais il est con, il veut modifier le futur.
« -Luana, utilise ton pouvoir pour l'éloigner, m'ordonne Cinq.
-Je ne peux pas, dis-je. Il est trop loin. »
Diego court vers Papa et saute sur lui. Mais le président se fait bien descendre donc le futur n'est pas changé. Je suis rassurée que je souffle de soulagement. Je m'assois contre la balustrade. Cinq me voit et me fait un câlin. J'ai trop d'émotions aujourd'hui. Je vois que Cinq est redevenu lui.
« -Je suis désolée, je ne voulais pas te tuer, m'excuse-je.
-Je sais et je m'en veux de t'avoir hurlé dessus, je t'aime, me rassure Cinq. »
Je le prends par le col et je l'embrasse de soulagement. Il accepte le baiser et met ses mains dans mes cheveux. On est heureux mais aussi désespéré de perdre notre seul moyen de rentrer chez nous. Qu'est-ce qu'on va faire ?

Romance Cinq ❤ Luana (Umbrella Academy) Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant