chapitre 28 : crêpes au vin

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Pdv Bakugo :

Le paysage de Manhattan qui défile, je me pose finalement après avoir pris conscience des conséquences de mes actes. Est ce que j'ai tout fini ? Prévenir les autres c'est bon, faire les valises c'est bon, les transports et locations c'est bon et il est là. Nous sommes officiellement parti pour Mammoth Lakes ! On en a pour au moins 1h de vol si il n'y a pas de turbulences.

Je sens un poid tomber contre mon épaule, je tourne la tête et le vois. Il dort, je suis censé faire quoi ? Je le regarde, les blessures encore présentes sur son visage doux, font pensées à un contraste. Je ne dis rien, j'aimerais savoir ce qu'il a vécu mais je ne peux y aller aussi brusquement que comme j'en ai l'habitude. Il est si différent, qu'il me rend différent.

Je me pose contre la fenêtre et regarde ce qu'il se passe en bas. Tellement de gens, on dirait des fourmis que l'on pourrait écraser d'une pichenette. J'aurais aimé être né idiot comme ceux cis.

Je sens que cette heure de trajet va être longue

Les montagnes recouvertes de blanc apparaissent et on atterri finalement.

- hey, réveille toi le koala, on est arrivé, dis je en le secouant doucement

Les yeux encore bien collés, je le vois émerger de son sommeil. Il se redresse endormi et ne semble pas se rendre compte de ce qu'il fait et de où il est. C'est seulement après quelques minutes qu'il se réveille totalement et rougit alors que je suis déjà debout entrain de récupérer les bagages cabine.

C'est quand on sort de l'avion que je me rend compte que cet endroit m'avait manqué. Il est isolé de la population et apparaît chaleureux. Deku me suis timidement, déjà ce matin je l'avais senti, il est devenu beaucoup plus discret. Je ne l'entend pas quand il marche et il parle rarement. On rentre à l'intérieur, je pose ce que je tenais en mains, le conducteur ramenant les dernières affaires avant de repartir.
Il est 18h quand nous finissons de tout rentrer dans mon chalet de vacances.

Je lui propose de faire le tour, ce qu'il accepte d'un hochement de tête. C'est après un bon vingt minutes qu'on retourne dans le salon.

- Je peut aller me doucher ?

- On doit faire les soins d'abord.

Il se pose et je ramène la trousse de soin sur la table basse. C'est bizarre qu'il me demande la permission pour aller se doucher et puis c'est la deuxième fois de la journée.

- Enlève ton haut Deku sinon ça va me déranger

Je le sens gêné tandis qu'il l'enlève, j'enlève les pansements, vérifie que les point de suture tiennent et applique plusieurs produits avant de remettre de nouveaux pansements qui tiendrons lors de la douche. Je fais ça également sur son torse et je sens son regard sur mes gestes.
Ce matin, je n'ai pas pu soigner son bas du corps.

- Tu me laisse faire le bas ?

Je vois ses mains hésitantes baisser son pantalon, le laissant en sous vêtements devant mon regard légèrement gêné. Mais j'évite tout ça et me concentre. J'ai mal en voyant son corps si fébrile, on voit même ses os. Je finis de le soigner et le laisse partir vers la salle de bain. Je le vois disparaître derrière la porte à moitié nu avec un sac.

Pendant ce temps où j'entend l'eau couler, je cherche un moyen de réchauffer la pièce car il fait putain de froid actuellement. Je trouve finalement le système de chaufferie et me rend compte que ça va prendre bien une heure pour que le chalet soit entièrement de nouveau chauffé. Alors je m'assois sur le long canapé, allume la télé et me pose sous un gros plaid chaud.

C'est au bout de quinze minutes que j'aperçois Deku dans mon champ de vision. Encore une fois je ne l'ai pas entendu arriver. Vêtu d'un pull à colle roulé et d'un pantalon, je vois qu'il a froid à sa tête. Il s'assoit à côté de moi et je le sens essayer de me piquer ma couverture.

La vengeance des coeurs -Bakudeku-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant