Chapitre 26 : Réfugié

52 5 3
                                    

PDV Bakugo :

Je force la porte avec mon coude, m'avançant rapidement pour le poser dans mon lit. La chambre à peine éclairé ne m'aide pas dans ma démarche, je manque de me rétamer plus d'une fois, mais au moins il est vivant. Vivant... je me presse de vérifié son pouls, il l'est bien. L'adrénaline redescendant un peu, j'examine son corps meurtri. Entre les traces de coups, les coupures, son corp bien trop fin, la couche de saletés qui le recouvre, son odeur ,ses vêtement quasi inexistants et son poignet gonflé. Il est presque méconnaissable. Je me lève pour aller chercher un seau d'eau et une éponge. Dans la salle de bain, je sens la haine redescendre pour entraîner un sentiment de regret. Le sentiment d'être coupable de n'avoir rien fait de plus pour l'aider. J'aurais pu le retrouver plus rapidement ! Je prend ma tête entre mes mains, puis je me rappelle qu'il a besoin de moi et que ce n'est pas le moment. Je reviens à son corps, puis j'entend soudainement du bruit vers la porte et vois l'autre idiot de Sero essayer de voir ce qui se passe.

- Tu fous quoi ?! Dégage ! je dit avec un regard sombre en chuchotant

Il repart immédiatement. Je me pose au bord du lit et prend l'éponge pour tout d'abord lui nettoyer son visage. Après seulement quelques coups d'éponge, l'eau devient trouble et je suis obligé de remplacer l'eau du seau. Quand je reviens je regarde son torse, il est fin et blessé. Je nettoie doucement, pour le moment il semble calme. Après trois seaux, j'ai fini son haut du corps. Je ne touche pas au bas, j'attendrai qu'il se réveille. Après ça, je sors un instant de la chambre, partant dans la salle à pharmacie. Bandage, Biseptine, Arnica et d'autres soins que je finis par lui prodiguer. Il va avoir sacrément mal quand il va se réveiller.

Je remarque que je vais avoir besoin de recoudre certaines plaies, le problème étant que je ne sais pas faire tout ça. Alors je suis obligé d'appeler Momo. Elle arrive, je la regarde attentivement, si j'avais pu le recoudre moi même je l'aurais fait. J'observe chacun de ses gestes, si elle n'appuie pas trop ou si elle ne fait rien de travers. C'est au bout de 45min qu'elle finit le dernier point de suture.

Après qu'elle soit partis, je regarde dans mon armoire si je n'aurais pas des vêtements qui lui vont. Ne trouvant absolument rien, je lui met un de mes pulls, ce qui donne un effet très oversize. Mais je m'en contre-fout de ce détails tant qu'il se sent bien. Il est tard, et la fatigue commence à me submerger. Alors je décide de le poser sur un canapé, tandis que je change les draps salis, ferme la porte à clé et vérifie bien que les entrés de cette chambre sont sécurisées. Alors seulement après tout ça, je le pose et surtout me pose. Son corp prêt du mien, je le regarde dormir et m'endort avec l'image de son visage.

  ---------

- AHHHhhh !

Je sursaute violemment et manque de tomber du lit, mes yeux s'ouvre sous la panique et regarde autour de moi affolé. Mon coeur s'acharne dans ma poitrine tandis que je me redresse. Il n'est plus à mes côté. Je le cherche du regard et le vois en boule dans le placard. A peine je croise son regard que je comprend ce qu'il se passe, ou plutôt j'en comprend le sens. Il a peur, il est perdu et il tremble. Il me regarde avec des yeux si triste, si brillant que mon coeur se sert. Voilà mon erreur, en voilà les conséquences. Les lèvres tremblantes, il se réfugie lentement dans le coin de la pièce. Je me lève aussi doucement que lui recule et lui tend les bras.

-N'es pas peur de moi, putain.

Il sursaute face à mon ton trop dur que j'essaye de canaliser malgré ce qu'il se joue sous mes yeux.

-Deku. Izuku. Regarde moi, je ne vais pas te faire de mal.

Ma respiration se hache alors que la sienne est devenue sifflante. J'essaye d'approcher, il se tend encore plus, les yeux grand ouverts.

La vengeance des coeurs -Bakudeku-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant