21. Te tuer ou t'étouffer

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TW : Scène explicite -18

ANGELA

Énervée qu'il ait vu mon tatouage, je décide de préparer une offensive pour s'il change de comportement. Je me promène actuellement dans le manoir et retiens mentalement chaque emplacement de caméra et où se situent leurs angles morts.
Je compte bien fouiller un maximum de recoins. Au bout d'un moment, je tombe sur une armoire massive en bois, le genre qui cache des choses. Je fais semblant de trébucher sur le tapis et laisse mon poids cogner ce meuble. Il est vide, et si je me fie à son emplacement, j'ai affaire à une porte cachée. Un vrai débutant celui-ci. Je continue ma route et découvre au fond d'un couloir, une énorme piscine intérieure qui heureusement pour moi est aussi surveillée par des caméras.

    J'espère qu'il me regarde parce que je vais bien m'amuser.

    Je me déshabille donc entièrement pour me retrouver nue et plonger dans l'eau chauffée. Je fais plusieurs longueurs avant d'entendre une porte claquée dans mon dos.

    — Angela ! hurle le beau et bien bête mercenaire.

    Je m'arrête dans ma longueur pour stagner au milieu de la piscine et lui demander innocemment.

    — Oui ?

    — Tu joues à quoi ? Franchement te baigner toute nue alors que tu as très bien vu les caméras, s'exclame-t-il les bras croisés sur son torse musclé.

    — Qui a dit que je joue Pietro ?

    — Sort de cette piscine, m'ordonne-t-il en pensant que je suis obéissante.

    — Non.

    — Comment ça non ?

    — Non, forçais-je.

    — Tu sors sinon je viens te chercher, s'énerve-t-il.

    — Pourquoi devrais-je sortir ? Regarde comment je suis trempée, le provoquais-je en me laissant flotter sur le dos.

    — Bon, on va changer de méthode, dit-il avant de retirer ses vêtements à son tour et plonger dans ma direction.

    Sauf que dommage pour lui, j'avais prévu ses mouvements, et je suis déjà en train de nager vers l'échelle pour sortir de l'eau. Je cours à toute vitesse, m'en fichant de rester nue et une fois hors de la pièce, je referme la porte et la bloque à l'aide d'une chaise qui traînait dans le coin.

    Enfermé, et sûrement très en colère, je profite de cet instant pour courir, toujours nue, vers le couloir qui détient la fameuse armoire, en veillant à éclater à l'aide de bibelots chaque caméra que je croise.

    L'adrénaline à fond, je me dépêche d'ouvrir l'armoire et de la traverser. Je découvre une grande salle pleine à craquer d'armes.

    — Tien tien l'armurerie, parlais-je pour moi-même.

    Je prends un maximum d'armes facilement dissimulables, et retourne dans le reste du manoir pour les dissimuler dans des angles morts ou des endroits trop décorés pour remarquer qu'un objet en trop s'y est imposé.

    Entre vases, tableaux et rebords de fenêtre, j'ai un grand choix de cachettes. Ça peut toujours servir, car maintenant qu'il a vu mon tatouage, les choses peuvent très vite s'accélérer.

    Pour brouiller les pistes, je cours avec un air louche dans un maximum de recoins, heureusement que ce manoir est immense.

    Je décide de retourner dans la chambre de monsieur et de l'attendre couchée sur le lit avec un air aguicheur sur le visage. Calmant ma respiration, pour ralentir mon pauvre cœur après toute cette course, j'entends enfin le grand méchant loup. Les portes claquent dangereusement et enfin, il me trouve.

Nos cœurs désarmés | T.1 & T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant